La société gabonaise de transport (Sogatra), traverse des moments difficiles et cela depuis quelques années. C’est le constat accablant fait à sa base du Camp de police dans le 2ème arrondissement de Libreville, où de nombreuses épaves de bus jonchent les abords de la concession et la cour de ladite entreprise, entraînant de facto une réduction significative de son parc automobile.
Sur un parc automobile de 276 bus dont plus d’une centaine de marque Marcopolo acquis par l’Etat en 2013 et 2016, seulement 28 sont opérationnels et font le transport urbain, 5 ont à la charge du service commercial. Une réalité qui démontre la ruine de ce bras séculier de l’Etat en matière de transport public.
Selon un mécanicien de la Sogatra, les bus qui sont observables aux abords de la base du Camp de police présentent plusieurs anomalies « à savoir carrosserie en lambeau, pare-brise cassé, moteurs hors d’usage, etc». Aussi a-t-il ajouté concernant les bus cloués au sol « sans omettre qu’à l’intérieur nous avons des installations électriques défaillantes et vieillissantes».
Une situation incompréhensible pour ce mécanicien qui précise que la Société gabonaise des transports est dotée d’un service de maintenance et de techniciens spécialisés commis à cette tâche.
Par ailleurs, les agents ne sachant plus à quel saint se vouer se sont réunis et ont décidé à l’unanimité au cours d’une assemblée générale tenue le lundi 24 septembre dernier, d’observer un mouvement de grève illimité suite aux salaires impayés depuis 7 mois à compter du mardi 25 septembre 2018.