Libreville – Le Président du Centre gabonais des élections (CGE, l’instance chargée d’organiser les élections dans le pays), Moïse Bibalou Koumba, a appelé lundi dans une déclaration officielle d’ouverture de la campagne électorale à une campagne « calme et sereine » pour montrer à la communauté internationale que le Gabon est capable de pourchasser les démons de la contestation stérile.
« Permettez moi de former le veut ardant que la campagne électorale qui s’ouvre le mardi 25 septembre 2018 à 0 heures et clause le vendredi 5 octobre à minuit se déroule dans la sérénité et le calme pour démontrer aux yeux du monde que nous sommes capables de pourchasser les démons de la contestation stérile », a déclaré Moïse Bibalou Koumba.
« Pendant les 10 jours, les acteurs politiques sont invités à mener une campagne pacifique avec un esprit de convivialité, de fraternité et de respect de l’adversaire », a ajouté le président du CGE qui est à sa toute première expérience dans l’organisation des élections.
Durant la campagne, il est nécessaire que « tous les acteurs politiques s’abstiennent de toute incitation à la violence, à la stigmatisation de certaines communautés, à l’injure ou à toute chose sanctionnée par la loi électorale », a-t-il conseillé.
« Je reste persuadé que cette campagne ne sera pas celle de tous les périls car nous devons sauvegarder la concorde, l’unité nationale et la paix », a-t-il espéré.
La campagne prend fin le 5 octobre. Le scrutin jumelé est prévu le 6 octobre. Un second tour sera organisé le 27 octobre concernant les élections législatives.
Ces élections sont organisées conformément au nouveau cadre électoral adopté en janvier 2018, qui confie au Centre Gabonais des Élections une responsabilité particulière dans le déroulement du processus électoral. Ce nouveau cadre a fait passer le nombre de députés de 120 à 143. Celui des sénateurs de 102 à 52.
Les élus locaux issus du scrutin à un tour unique du 6 octobre prochain éliront à leur tour au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les 52 sénateurs.
Dimanche, la Cour constitutionnelle saisi par plusieurs partis politiques dans le cadre d’un contentieux pré électoral a invalidé 33 candidatures dont celle d’une opposante qui avait la chance d’être élue député dans la capitale.