La Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) a été victime d’un incendie dans la matinée du le 19 septembre 2018. Le feu a été rapidement maîtrisé. « On ne déplore aucun dégât important, encore moins de blessés», rassure Michel Mboussou.
Dans la matinée du 19 septembre, la population de la commune d’Owendo, au sud de Libreville, a été surprise par des colonnes de fumées venant de la SGEPP. Pour certains, il s’agissait d’une explosion d’une cuve de la société d’entreposage des produits pétroliers.
Mais il n’en est rien, selon le directeur général de la société, Michel Mboussou, «Nous avons 14 cuves au total. Nous purgeons certaines tous les matins pour qu’elles puissent aller dans un décanteur se mélanger à l’eau. Il se trouve qu’aujourd’hui, nous devrions faire les travaux de mise en conformité de l’une d’elle», précise-t-il. «A 9 h30, nous avons eu un départ de feu sur l’une de nos installations annexes. Il y a un travail qui a commencé depuis quelques jours et qui se poursuivait sur une citerne en arrêt, pour sa remise en conformité. Cette remise en conformité exigeait la présence d’une source de chaleur, donc la présence du feu à proximité de nos installations très sensibles».
Selon le DG, en général lorsqu’il y a présence de feu sur ces installations très sensibles, des procédures sont mises en place pour s’assurer qu’il n’y ait plus d’hydrocarbures susceptibles de s’enflammer. Or, à ce qu’il semble, ce serait un prestataire ignorant les règles de sécurité en la matière qui serait à l’origine de l’incident. En effet, «le caniveau d’évacuation des cuves n’était pas asséché complètement au moment où la source de chaleur a été déclenchée. Dès que la source a été enclenchée, les vapeurs qui étaient encore dans la canalisation ont pris feu. Ceci, le long de la canalisation.» Selon le DG, les agents chargés de la vérification de cette procédure «n’ont pas fait leur travail».
Le feu est donc parti d’une canalisation dans laquelle traînaient des déchets de purge. Mais plus de peur que de mal. «On ne déplore aucun dégât important, encore moins de blessés», rassure Michel Mboussou. Ce bilan est à mettre à l’actif du service de sécurité de la SGEPP.
Dès le départ du feu, le système anti incendie a été actionné. Les camions citernes ont été évacués ainsi que le personnel. Les équipes de l’entreprise ont réussi à circonscrire près de 80% de flammes avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. «Cet incident mineur nous permet de nous rassurer que notre système de sécurité incendie fonctionne et de voir quelles ont été les lacunes de ce système afin de l’améliorer», a déclaré le Pr. Mboussou.
Pour permettre à ses équipes d’être plus alertes en pareille circonstance, le patron de la SGEPP a sollicité le concours des sapeurs-pompiers. «Nous allons travailler avec eux, faire des exercices de temps en temps et sur des situations réelles pour qu’en cas de feu de grande intensité, que nous ayons une bonne maîtrise de la situation», a conclu le directeur général de la SGEPP.