En tournée actuellement dans l’hinterland, le président du Rassemblement héritage & modernité (RHM) s’est dit convaincu de ce que l’alliance entre son parti et l’Union nationale (UN) se traduira par un succès au terme des prochaines législatives.
Pour Alexandre Barro Chambrier, il ne fait plus aucun doute que les prochaines législatives verront une majorité de candidats de l’opposition, notamment ceux se réclamant de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), entrer au palais Léon Mba. L’alliance de son parti, le RHM, et l’UN officialisée le 9 septembre dernier à Libreville, portera des fruits, pressent-il. Aussi, s’applique-t-il depuis le début de sa tournée à l’intérieur du pays en compagnie de Zacharie Myboto à appeler les militants et sympathisants à se mobiliser.
«La crise que traverse notre pays et l’imposture au sommet de l’Etat qu’incarnent Ali Bongo et ses ouailles font que nous pouvons gagner. Parce que tout est à notre avantage. Et parce qu’il faut changer cette politique qui tire notre pays vers le bas, en proposant une nouvelle vision pour le développement et l’amélioration des conditions de vie du peuple gabonais», a récemment déclaré Alexandre Barro Chambrier à Koulamoutou.
Si pour le président de RHM, il est «impératif» pour l’opposition dite radicale de remporter une majorité des sièges à l’Assemblée nationale, il en va de la détermination de chaque Gabonais, et particulièrement ceux de l’intérieur du pays qui, pour certains se seraient résignés à «combattre» pour l’alternance. «Nous devons gagner. Et comme nous sommes résolument déterminés à le faire, pour le développement et l’alternance qui changeront à jamais l’histoire démocratique de notre pays, nous allons gagner», a-t-il martelé, convaincu que «le changement, c’est (eux), et c’est maintenant».
Comme pour conforter le président du RHM dans ses convictions, les habitants de la capitale provinciale de l’Ogooué-Lolo ont dit toute leur détermination à poursuivre «la lutte» jusqu’à l’alternance au sommet de l’Etat. Mieux, à plusieurs centaines de kilomètres de là, à Mouila, dans la province de la Ngounié, Martial Bertrand Moulélé, un opposant déterminé, a tenté de rassurer : «Nous ne sommes pas découragés du fait que le président élu Jean Ping ne soit pas à la présidence. Non, nous savons que l’alternance est un processus et le changement est le but. Nous savons également que le pouvoir législatif est un meilleur espace pour parvenir au pouvoir exécutif. C’est là que tous les débats se tiennent et les projets se définissent.»