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Grand Marché de Libreville: les vérités troubles de Ntoutoume Emane
Publié le lundi 17 septembre 2018  |  Gabon Media Time
Jean-François
© Autre presse par DR
Jean-François Ntoutoume Emane
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Auditionné par la la direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire communément appelée B2, dans le cadre du scandal politico-financier du Grand Marché de Libreville, l’ancien édile de la capitale Jean François Ntoutoume Emane a, au cours d’une conférence de presse ce samedi 15 septembre 2018, édifié l’opinion sur cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Une prise de parole qui n’a pas manqué de révéler les pratiques quelque peu douteuses en matière de passation de marchés au Gabon.

Devant la presse nationale, Jean François Ntoutoume Emane s’est voulu franc et direct. « Je ne me reproche de rien », a-t-il martelé d’entrée de jeu. D’un ton très défensif, il a relevé que cette affaire n’était qu’une machination du pouvoir, fustigeant son « manque de loyauté » alors que par fidélité à Omar Bongo Ondimba, il avait soutenu l’accession d’Ali Bongo au pouvoir en 2009.

S’en est suivi un laïus sur les bienfaits du pouvoir d’Omar Bongo, qui selon son ancien premier ministre était « très généreux ». Trait de caractère, dit-il, qui contraste avec l’attitude « arrogante et destructrice d’Ali Bongo ». Il a donné pour preuve la destruction de nombreux infrastructures initiée par ses soins notamment les marchés d’Okala ou d’Ambowé.

Revenant longuement sur l’affaire Webcor, il a fait la genèse de celle-ci en indiquant que c’est sur instruction de l’ancien président de la République qu’il avait initié ce projet. « J’apprends par l’entremise d’un ami congolais ingénieur que son pays était en pourparler avec un groupe dont l’expertise en matière de construction de marchés était avérée. Ce groupe c’est Webcor, avec des capitaux suisses et dubaïotes. Pendant 2 ans j’ai pris en charge leur séjour pour leur faire aimer le pays », a-t-il révélé.

Il a indiqué qu’au cours des négociations, l’entreprise avait exigé un bail emphytéotique de 50 ans avec comme contrepartie de préfinancer le projet à hauteur de 40 %. Un accord avait été donc conclu pour la construction et la gestion de cette infrastructure, relevant d’ailleurs qu’il avait reçu mandat du Conseil municipal pour la poursuite dudit projet.

« Dans le cadre de la convention entre l’entreprise et le gouvernement, des dispositions indiquent qu’en cas de différend, vous essayez de régler l’affaire à l’amiable mais si vous n’arrivez pas à trouver un accord vous recourez aux services du tribunal arbitral de Paris », a fait remarquer l’ancien maire de Libreville.

Toutefois, il a indiqué qu’alors que l’entreprise avait déjà entrepris des travaux pour un montant de 3 milliards de Fcfa, l’actuel maire Rose francine Ossouka Raponda va prendre la décision de suspendre les travaux de manière unilatérale. «Sauf que les responsables après cette suspension ont tenté pendant 3 ans de comprendre, mais on n’a plus voulu les recevoir », a-t-il expliqué.

L’ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG) n’a pas manqué de marteler qu’il n’y a « jamais eu de manipulation de deniers publics » par lui ni un de ses proches comme semblent le soupçonner les autorités judiciaires. Des éléments qui démontrent le caractère flou de cette affaire et met en lumière les pratiques peu orthodoxes des politiques dans la gestion de projets étatiques.

Il reste donc à la justice de convoquer les autres acteurs dans cette affaire à savoir Luc Oyoubi à l’époque ministre de l’Economie mais aussi celle ayant décidé de la suspension des travaux de ce projet en l’occurrence Rose Francine Ossouka Raponda et son comparse Regis Immongault.
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