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Législatives 2018 : «Je suis prêt à me battre pour sortir le canton Kyè de la léthargie dans laquelle il est plongé» (Rodrigue Abourou)
Publié le vendredi 14 septembre 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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Dans une interview accordée à notre rédaction, le candidat du mouvement politique ‘’le Rassemblement pour la restauration des valeurs’’, proche de la majorité présidentielle, Rodrigue Abourou Otogo a déclaré que sa candidature à ces élections législatives vise à sortir le canton Kyè, (dans la province du Woleu-Ntem, nord), de la léthargie dans laquelle il est plongé.

Agence Gabonaise de Presse : Qu’est ce qui justifie votre participation à ces élections législatives ?

Rodrigue Abourou Otogo : «Pour être franc, après de nombreuses années au sein de l’exécutif, j’ai eu envie de voir du côté du législateur pour continuer à servir notre pays particulièrement le Canton Kyè. Quand je regarde le panorama du découpage administratif de notre pays avec les différents Cantons qui le composent, je constate que Kyè est dans une situation de statu quo depuis plusieurs années. C’est chez moi et si mon expérience professionnelle peut me permettre d’apporter une plus value à ce Canton, je n’hésiterais pas un seul instant. Un grand écrivain avait dit que la politique si vous ne la faites pas elle vous fera. J’ai plus de 45 ans aujourd’hui et je suis dans l’Administration depuis l’âge de 28 ans».

Vous êtes un expert des questions environnementales et acteur dans l’élaboration des textes législatifs et réglementaires dans ce domaine, sur quoi comptez-vous pour un tel engagement en politique pour le canton Kyè ?

«J’ai eu la chance de naître dans ce Canton, d’y grandir et de le fréquenter. Ma famille, mes amis s’y retrouvent et c’est pour ces raisons que je suis prêt à tout laisser derrière moi pour me battre et sortir le Canton Kyè de la léthargie dans laquelle il est plongé depuis plusieurs années. Le Canton reste enclavé quand bien même le gouvernement a mis des moyens pour sortir cette zone du Nord du Gabon à Oyem de cet état. Problèmes de routes, d’écoles, d’électrification, d’hydraulique villageoise, de dispensaires, le chômage des jeunes dû à un manque d’activités génératrices de revenus à l’exemple des coopératives pour les activités agricoles ou piscicoles, pour ne citer que ceux-là. En tant qu’expert en Environnement et hydrogéologue de formation, je suis particulièrement sensible aux problèmes d’hydraulique villageoise. En l’absence des pompes hydrauliques dans les villages, nos populations s’alimentent en eau de rivières et inutile de rappeler ici ce que peut drainer une rivière comme impureté et son corollaire de maladies telle que les diarrhées et les problèmes cutanés. C’est pour cela que je reste convaincu qu’il faut une dynamique nouvelle incarnée par la jeunesse, avec la bénédiction des anciens, pour sortir le Canton Kyè de cet abîme».

Votre candidature suscite de nombreuses interrogations auprès de la cible visée du fait de son caractère indépendant. Que dîtes-vous pour rassurer les uns et les autres ?

«Constitutionnellement, la participation à une élection dans notre pays est libre, que l’on soit affilié à un Parti politique ou non, mais pourvu qu’on remplisse les conditions civiques exigées par la loi. Être indépendant ne devrait donc pas poser problème. Je sais que mes adversaires dans le Canton en font un drame inutile, et à ces derniers j’aimerais leur dire clairement que je ne suis pas indépendant. Ceux qui ont lu la liste des candidats retenus ont dû voir que je suis le premier nom au 3ème siège du Département du Woleu. C’est-à-dire le Canton Kyè avec un signe RV qui signifie «Rassemblement pour la Restauration des Valeurs». C’est bel et bien un mouvement politique auquel j’appartiens».

Votre mot de la fin

«Je saisis cette opportunité pour appeler les notables, les jeunes, les personnes âgées hommes et femmes à porter un soutien fort à ma candidature pour le rayonnement de notre Canton. Je vous remercie».

Propos recueillis par Valérie Ezeme
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