Organisé par le gouvernement et la Banque mondiale, le séminaire sur l’élaboration d’un nouveau Code des investissements s’est ouvert le 13 septembre à Libreville. Un document qui permettra de «créer un climat d’investissement propice, tant pour les nationaux que pour les étrangers».
Dans le cadre de l’élaboration du nouveau Code des investissements, un séminaire dédié s’est ouvert le 13 septembre à Libreville. Cette rencontre de 48 heures lance les travaux du comité de coordination, rédaction et validation des travaux relatifs à l’adoption du Code des investissements.
«Le gouvernement s’est engagé à restaurer la confiance des opérateurs économiques et garantir les conditions qui rendent plus attractives l’environnement des affaires», a déclaré le ministre de la Promotion des investissements. «Plus précisément nous avons pour objectifs, à travers la mise en place du Code des investissements, de créer un climat d’investissement propice tant pour les nationaux que pour les étrangers», a ajouté Madeleine Berre.
Selon le membre du gouvernement, il s’agit de créer davantage d’emplois et accélérer la croissance. «Cette croissance ne peut passer que par un climat concret, propice, qui permet aux entreprises de développer leurs affaires et sécuriser leurs investissements», a-t-elle souligné. Le Code des investissements permettra par ailleurs de favoriser certaines actions : mettre en place un système efficace et transparent pour effectuer les investissements, améliorer et moderniser le cadre juridique des investissements et enfin, promouvoir le développement et l’application des bonnes pratiques et des normes internationales.
Dans le cadre de ce projet, Gabon est accompagné par la Banque mondiale. «L’adoption d’un nouveau Code des investissements de rationalisation des incitations accordées aux investisseurs, Code notamment crucial pour l’amélioration du climat des affaires, permettra de réduire les risques en vue de promouvoir le développement du secteur privé essentiellement et primordialement, pour assurer la diversification et la croissance économique au Gabon», a affirmé la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon.
Pour Alice Ouédraogo, sécurisation et transparence devront être la clé de voûte du nouveau Code : «Il est en effet nécessaire d’offrir la sécurité juridique et la prévisibilité aux investisseurs, afin non seulement de les attirer, mais surtout de les garder et les inciter à réinvestir dans le pays. Cela s’explique tant pour les investisseurs nationaux que pour les étrangers. Il est aussi important de définir les obligations de chacun, aussi bien de l’Etat que des investisseurs, afin d’assurer une situation gagnant-gagnant, tout en protégeant les abus des deux côtés», a-t-elle souligné.
Le nouveau Code des investissements permettra par ailleurs au Gabon de clarifier sa politique d’investissement, en y intégrant des aspects tels que la facilitation de l’accès au territoire grâce à une politique migratoire bien adaptée ; la protection effective des investissements avec un système judiciaire efficient, la poursuite des bonnes pratiques réglementaires ; l’utilisation d’incitation ciblées pour les filières motrices de croissance ; le maintien des normes environnementales et sociales, mais aussi la réduction des distorsions de la concurrence.