En réponse au doublement soudain de la demande de ciment en haute saison, le géant marocain a annoncé quelques mesures palliatives. Sauf que celles-ci prendront encore quelques mois pour être mises en œuvre. En attendant, tout le secteur BTP sera paralysé si l'Etat ne se résout pas à ouvrir partiellement la concurrence à l'importation réglementée du ciment.
AFIN de ne pas « obliger » le gouvernement à revoir en profondeur les termes de sa convention passée avec l’industriel marocain, ses dirigeants ont très vite soumis un plan de reprise du marché d'approvisionnement en ciment.
En effet, faut-il le rappeler, en cas de violation des obligations inscrites dans l’accord de suivi, le gouvernement se réserve le droit de surseoir ou d’annuler cette décision. Pour ne pas perdre la face, les dirigeants marocains ont donc annoncé en trombe une série de mesures palliatives : le démarrage de la 2e ligne de production de Cimgabon dans moins de deux mois ; le lancement de suite d'un investissement de plus d'une dizaine de millions d'euros pour la construction en 12 mois d'une ligne additive de production de ciments à Cimaf Gabon d'une capacité de 350 000t/an qui s’ajoutera aux 500 000 t/an déjà existantes depuis août 2015 ramenant à 850 000t/an pour un marché local de près de 650 000 t/an, entre autres.