Alors que débutent les préparatifs des funérailles des victimes du glissement de terrain survenu dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 mai suite à la pluie torrentielle qui s'est abattue sur la capitale gabonaise, les familles des victimes envisagent de porter plainte contre l'entreprise SOBEA Gabon qu'elles accusent d'avoir effectué des travaux de remplacement d'une buse métallique sans tenir compte des normes de sécurité en la matière.
Dimanche 11 mai 2014, sept personnes ont trouvé la mort dans un glissement de terrain au quartier PK7 de Libreville à la suite de la pluie torrentielle qui s'est abattue sur la capitale gabonaise.
Au moment où s'organisent les préparatifs des funérailles, les familles des victimes envisagent de porter plainte contre l'entreprise SOBEA Gabon qui aurait, selon elles, effectué il y a quelques mois des travaux de remplacement d'une buse métallique sans tenir compte des normes de sécurité en la matière.
Selon des témoignages recueillis auprès des personnes du voisinage en colère suite à ce drame, ces dernières estiment que les travaux effectués par la société SOBEA auraient bouché le passage d'eau du ruisseau qui jouxte les maisons détruites.
D'après Gervais Ndong, le propriétaire de l'une des maisons emportées par le glissement de terrain dans lequel ont péri son neveu et un de ses locataires, le drame était prévisible. Car, selon ce résident du quartier depuis 1985, les travaux de remplacement de la buse métallique par deux tuyaux PVC auraient été faits de façon précipitée et négligée.
« Ce n’est pas sérieux. On avait dénoncé cette façon de faire, mais SOBEA est parti sans rien arranger et voilà. Je vais porter plainte contre la société », s'est insurgé Gervais Ndong.
Notons en outre, que la catastrophe aurait été favorisée par la présence importante de résidus de bois dans le ruisseau qui traversait le quartier, déversés vraisemblablement par les travailleurs d’une menuiserie de fortune située en amont et propriété de sujets ouest-africains qui auraient aussitôt quitté les lieux après le drame.
Cet énième drame consécutif à des pluies diluviennes n'est pas le premier du genre enregistré dans la capitale gabonaise. En octobre 2013, trois personnes avaient déjà trouvé la mort dans les mêmes circonstances au quartier Kinguelé dans le 3e arrondissement de Libreville.