A l’instar du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Ivindo les semaines précédentes, le Woleu-Ntem a débuté la campagne d’immatriculation de masse des Gabonais économiquement faibles (GEF) lancée ce lundi à Oyem. Elle a été lancée par le ministre délégué de la Solidarité nationale et de la Protection sociale, Jonathan Ndoutoume Ngome.
Après les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Ivindo depuis le 29 août dernier, le tour est revenu ce lundi 10 septembre au Woleu-Ntem de lancer la 3e campagne d’immatriculation de masse des Gabonais économiquement faibles (GEF). Le lancement officiel a été effectué à Oyem par le ministre délégué de la Solidarité nationale et de la Protection sociale, huit ans après la première campagne de 2009, à laquelle ont suivi celles de 2011 et 2015, ayant connu un succès pour le moins mitigé, reconnaît aujourd’hui Jonathan Ndoutoume Ngome.
Si les deux dernières campagnes «ne se sont pas bien passées» selon le ministre, «c’est parce que certains esprits malveillants les avaient volontairement assimilées à une opération de charme politique, et avaient convaincu les populations de ne pas s’immatriculer au risque de se voir considérés comme électeurs du PDG».
Ce dernier assure que «la Cnamgs est un outil essentiel», notamment pour les personnes ne disposant pas d’assez de ressources financières pour se faire soigner. Ce qui, précise le membre du gouvernement, «est le fondement même de la politique sociale du président de la République». Aussi, invite-t-il les populations de la province «à se faire massivement immatriculer», d’autant que, se rappelle-t-il, cette nouvelle campagne était une de leurs principales doléances ces dernières années.
Le directeur général de la Cnamgs est resté dans la même tonalité, affirmant que «le Gabon est le seul pays d’Afrique bénéficiant d’un dispositif de protection sociale similaire à celui mis en œuvre par la Cnamgs», Renaud Allogho Akué a indiqué que la campagne d’immatriculation dans le Woleu-Ntem durera 2 à 3 mois. Mieux, exceptionnellement pour la province et des équipes disposées au siège de la délégation provinciale à Oyem, les agents se rendront dans les regroupements de villages, à l’instar de Nkolayop et Zogongone. Là, informe le directeur général de la Cnamgs, «l’immatriculation sera totalement gratuite et simplifiée. Il ne s’agira donc pas de débourser le moindre franc, et le certificat de résidence ne sera plus exigé comme initialement prévu dans l’annonce de l’opération». Pour Renaud Allogho Akué, ce sont les instructions de la tutelle, conformément à la volonté d’Ali Bongo qui «accorde une importance capitale à la politique sociale».
Après Oyem, cette nouvelle campagne d’immatriculation des GEF dans le Woleu-Ntem est prévue se poursuivre à Bitam et à Mitzic, le mardi 11 septembre.