C'est quasiment une évidence. Les conflits d'intérêts des principaux acteurs de notre sport-roi, conjugué au manque d'une réelle vision de jeu et de poigne du sélectionneur national José Antonio Camacho, ont produit, samedi dernier, au stade de l'Amitié, ce que tout le monde a vu : une sentence implacable pour les Panthères gabonaises.
Face aux dynamiques Hirondelles burundaises, les nôtres se sont contentés d'un match nul pratiquement... nul : 1-1. Une faible moisson pour notre onze national qui, visiblement, complique ses chances de se qualifier à la phase finale de la Can, l'année prochaine, au Cameroun.
C'était vraiment laborieux pour Bruno Ecuele Manga et ses partenaires qui, menés logiquement au score dès la 35e minute, ont dû forcer leur destin pour égaliser (76e), grâce à leur capitaine Pierre Emerick Aubameyang. Lequel, une fois encore et malgré cette réalisation salutaire, a joué par à-coup. En lui, le public n'a toujours pas senti un capitaine qui s'investit pour son groupe ou pour son pays.
Difficile donc pour les Panthères de se qualifier lorsqu'on a, entre autres, un gardien de but comme Didier Ovono Ebang qui concède un but sur un tir anodin. Au grand dam du public qui, déjà courroucé par la cacophonie ayant régné au début dans l'orientation des spectateurs vers les tribunes et les gradins, l'a conspué tout au long de la dernière partie de la rencontre.