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Voie de communication : Lebamba-Mbigou, un tronçon oublie ?
Publié le lundi 10 septembre 2018  |  Gaboneco
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Entre piste, cassis et poussière les déplacements des habitants de la partie sud de la province de la Ngounie, en partant de Lébamba via Mbigou, est tout sauf aisé. C’est par courage que le peu d’automobilistes qui fréquentent cette route acceptent de s’y hasarder.

Des localités sous tutelle oubliées de la haute administration logée à Libreville, la capitale du Gabon, il en existe beaucoup. Dans les différentes provinces du pays, on en dénombre plusieurs. Mbigou, petite ville située dans le sud du Gabon, à l’extrémité sud de la province de la Ngounie, à quelques kilomètres de la frontière avec le Congo fait partie des villes oubliées du Gabon. En voiture, à quelques kilomètres de Lébamba en partance pour la localité, le spectacle est désolant. La voie reliant les deux villes, longue de plus de 100 kilomètres en plus d’être une piste à la lisière de la ville de Lébamba est dans un état de dégradation avancé. Sur la chaussée, les cassis se mêlent aux tranchées causées par le ruissèlement des eaux.

Par endroit, les croisements sont quasi impossibles du fait l’étroitesse de la voie. Les ponts d’un autre âge invitent à la vigilance. Et les automobiles fréquentant cette voie semblent parfaitement s’être accommodées à ce tronçon routier. Au quotidien, une fois sur cette route, les passagers doivent s’accoutumer à la poussière qui, en saison sèche s’invite au voyage. Dans les villages longeant cette voie, l’espoir de voir un jour cette route bitumée se meurt. « Cela fait des années qu’on a des difficultés ici à cause de cette route. Le transport des malades, des marchandises même des personnes est couteux à cause de la dégradation de la route. Mais on fait avec, car on ne peut pas délaisser nos villages à cause de cette difficulté. Ces villages sont nos âmes et ceux de nos ancêtres », s’est exprimé un autochtone sud village Mayani à moins de 18 kilomètres de la ville de Mbigou.

« Pourquoi aménager la route de Mbigou… »
« Pourquoi aménager la route de Mbigou ? Qu’est-ce que cela va apporter à l’économie nationale ? ». Selon les autochtones, ces interrogations avaient été posées par un Ministre de la République encore en fonction. Des interrogations basées sur la rentabilité financière générée par le trafic après un investissement par l’Etat pour la réhabilitation de cette route. Un déni de réalité sur fond d’interrogation qui remet en cause les investissements routiers réalisés ces dernières années au Gabon par le même Etat sur d’autres tronçons routiers dont la rentabilité jusqu’à présent n’a pas encore été prouvée. En en effet, bien qu’encore économiquement endormie, la zone Lebamba-Mbigou renferme des potentialités économiques adossés sur des projets futures comme celui du barrage hydroélectrique de Dibwangui porté par le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) et un partenaire privé lequel, devrait générer un trafic pendant et après sa construction et être une source de revenu pour l’Etat.

Doté d’un potentiel en ressource naturelle, la zone de Mbigou fait partie des rares zone à faire exception en raison de sa forêt encore inexploitée et dotée des ressources naturelles comme le diamant de Makogonio, le marbre et bien d’autres ressources. Cette région renferme également, selon nos sources, de l’or… A Mbigou fort heureusement, on ne tient pas trop compte du discours de ce ministre car les populations ont foi que la ville pourrait être « la future plaque tournante de l’économie gabonaise ». Pour elles, c’est juste une question de temps avant que ce rêve se réalise.

Michaël Moukouangui Moukala
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