La Convention nationale des syndicats de l’éducation (Conasysed) menace d’entrer en grève dès la rentrée scolaire 2018-2019, si les enseignants privés de leurs salaires depuis trois mois ne sont pas rétablis dans leur droit.
Prévue pour le 15 septembre, la rentrée scolaire 2018-2019 risque de connaître des perturbations. La Convention nationale des syndicats (Conasysed) de l’éducation prévient que si les enseignants, exerçant aussi bien à l’Estuaire qu’à l’intérieur du pays, privés de leurs salaires depuis trois mois ne sont pas rétablis dans leur droit, la grève sera déclenchée. «La Conasysed exige le paiement immédiat et sans condition des salaires séquestrés aux enseignants lésés», précise le délégué national administratif de cette organisation, Louis Patrick Mombo.
Selon la Conasysed, qui n’entend pas croiser les bras sur la situation des enseignants, depuis trois mois, ces agents de l’État «subissent la torture, des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradant et ce, en violation de l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 d’une part et de leur liberté de disposer de leur salaire à leur gré conformément à l’article 6 de la Convention n°95 de l’OIT sur la protection du salaire, d’autre part».
Outre, la restitution des salaires confisqués, la Conasysed exige la publication de la liste de 6617 agents de l’Etat présumés fantômes pour la transparence de l’opération et des sanctions à l’endroit de certains administratifs.
Selon la plate-forme intersyndicale, certains responsables administratifs refuseraient «délibérément d’affecter certains enseignants. C’est le cas du directeur d’académie provinciale de l’Estuaire (DA.P.E)». Conasysed réclame également des sanctions pour «certains administratifs qui vendent les attestations spéciales de présence au poste, privant les vrais ayant droit de ce document important et par ricochet de leurs salaires».