Le directeur général de La Poste SA, Michael Adandé a adressé jeudi dernier une correspondance explosive à Dieudonné Nkassa-Emane, liquidateur de PosteBank SA pour lui demander, pour compter d’aout 2018, de prendre en charge les salaires des agents de PosteBank ; structure pour laquelle il a été nommé liquidateur.
Le document circule sur les réseaux sociaux et suscite des commentaires peu élogieux du premier personnage.
« Je me réfère à l’acuité des difficultés financières du Groupe La Poste qui se traduit depuis quelques temps, par l’accumulation de plusieurs mois d’arriérés de salaires que La Poste peine à supporter. Considérant cette situation, j’ai le regret de vous annoncer que pour compter du mois d’aout 2018, les agents de PosteBank SA en liquidation, directement sous votre responsabilité, ne figureront plus sur les états mensuels de salaires et ne seront, par conséquent, plus payés par La Poste SA », a indiqué Michael Adandé dans sa correspondance.
Ironie du sort. Une source, toujours sur les réseaux sociaux, affirme que les agents concernés par la menace de M. Adandé ont été affectés par lui à PosteBank.
Les relations exécrables qu’il entretiendrait avec Dieudonné Nkassa-Emane seraient à l’origine de ce boulet qui risque d’enfoncer un peu plus des chefs de familles martyrisés depuis plusieurs mois déjà. Vivement la réponse du liquidateur !
Cette crise peut sans nul doute expliquer la passivité que les agents de posteBank ont éprouvée fin aout pour le paiement des salaires des agents de l’Etat.
Ils ont conditionné le paiement des salaires des fonctionnaires domiciliés chez eux par le versement préalable de leurs propres salaires.
L’empoignade entre les deux « hommes du pouvoir » promet des suites qui pourraient inviter le ministre de la Communication à sortir de son silence pour enfin trouver des solutions définitives aux affaires du genre qui se multiplient dans son département.
Des agents de la radio panafricaine Africa N°1 et une quarantaine d’autres abusivement licenciés de l’Agence gabonaise de presse (AGP) attendent depuis plus de 15 mois une solution à leur problème de salaires impayés.