Au cours du premier numéro de l'émission en direct dans les chaînes publiques, «Face à la Nation», dont il était l'invité, jeudi à Libreville, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a indiqué que les gabonais en prison au sortir de l'élection présidentielle du 30 août 2016 sont condamnés pour les actes de violence commis et non pas pour leurs opinions politiques.
Répondant à une question d'un ancien soutien farouche de son principal adversaire à cette élection, Ali Bongo Ondimba a dit qu'il n'existe de prisonniers politiques au Gabon.
«Ceux qui sont en prison ont été condamnés pour la violence et la destruction. Personne au Gabon n'est en prison à cause de ses opinions politiques», a-t-il dit.
Pour le chef de l'État gabonais, «manifester est autorisé par la loi, tout le monde a le droit de manifester, mais je redis qu'il n'y a pas de gabonais qui soit en prison pour ses opinions politiques».
Pour illustrer cela, le président gabonais a rappelé que ceux qui sont ses adversaires d'opinion ne sont pas des détenus.
«Si je voulais arrêter des compatriotes pour des délits d'opinion, pensez-vous que ce serait ceux-là qui sont en prison? », s'est-il demandé avant de réaffirmer que «ceux qui sont en prison le sont pour avoir commis des actes, mais pas pour leur délits d'opinion».
Sur la possibilité de gracier ces condamnés, il répondra que «je ne peux gracier que ceux ont déjà été jugés et condamnés».
Rappelons qu'à l'issue de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle de 2016 par le ministère de l'Intérieur qui donnait Ali Bongo Ondimba vainqueur, des actes de violence en guise de contestation avaient été enregistrés. Les auteurs desdits actes avaient été interpellés, arrêtés et présentés devant les juridictions compétentes et incarcérés.