L’homme d’affaires Guido Santullo, spécialisé de son vivant dans le BTP, s’est éteint le 27 août dernier à 82 ans, dès suite de problèmes cardiaux vasculaires comme l’indique nos confrères de Gabonreview.com. Un décès aux allures de bouffée d’oxygène du côté des autorités gabonaises. Lesquelles autorités sont en litige avec l’entreprise Sericom, appartenant au défunt. D’où l’interrogation taraudant de nombreux observateurs : qu’adviendra-t-il du contentieux entre l’Etat Gabonais et Sericom ?
Guido Santullo est mort. A 82 ans, l’homme d’affaires italien très influant en Afrique a succombé en Italie, précisément à Gaeta suite à des problèmes cardiaux vasculaires alors qu’il avait été admis dans un hôpital local il y a plusieurs jours. Un décès non seulement qui bouleverse l’environnement des affaires du Gabon, mais surtout qui suscite des interrogations quant à la suite du contentieux en cours entre Sericom et le Gabon. A cela s’ajoute d’autres interrogations inhérentes à l’usage des tours jumelles situées en face du 2 décembre.
Spécialisé dans le BTP, Guido Santullo avait créé au Gabon un empire qui lui avait permis de remporter des marchés publics pour une valeur de 700 milliards de francs CFA pour la construction des infrastructures de tous genres et nouer des relations avec le gotha politique du pays, notamment de nombreux Ministres de la République. Implanté au Gabon en 2010, c’est en 2015 que la relation entre l’homme d’affaires et l’Etat Gabonais se dégrade considérablement. Et pour cause, l’homme d’affaires invite l’Etat gabonais a soldé la facture dont le montant et cité ci-dessus, et ce, à la suite des travaux préfinancés du pont sur la Banio, (Ndlr : un gré-à-gré obtenu par le défunt).
S’en suivra le tollé autours de ce désaccord, l’homme d’affaire italien faisant état de cas de corruption et accusant ouvertement des grosses pontes de la République. La suite est connue de tous : « l’opération Mamba » a frappé. D’où l’incarcération de Magloire Gambia, ancien ministre de l’habitat accusé de corruption dans le cadre de cette affaire. Guido Santullo lui-même n’échappe pas à ces chefs d’accusations. L’homme d’affaires est poursuivi par l’Etat gabonais pour « corruption active » et « blanchiment d’argent ».
L’affaire fait grand bruit dans les tribunaux entre l’Afrique et l’Europe, et ce, jusqu’il y a seulement quelques mois. La disparition brutale de cet homme d’affaires mettra-t-elle pour autant un terme à ce contentieux commercial ? Rien n’est moins sûr car selon un proche approché par le média panafricain Jeune Afrique, « l’entreprise a également engagé des procédures ». Mais jusqu’où ira cette affaire ?