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« Assises du sports » : place à une presse plus outillée ?
Publié le mardi 28 aout 2018  |  Gaboneco
Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Ministre des Sports, du Tourisme et des Loisirs, Mathias Otounga Ossibadjouo
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La tenue récemment des assises nationales sur le sport, au delà du volet sportif, peut logiquement favoriser l’émergence d’une presse sportive davantage professionnelle dont seront surtout tributaires, les ligues et les fédérations au cœur de la concertation organisée au Cap Esterias.

L’Abécédaire du journalisme est formel : être journaliste, c’est raconter des histoires, des histoires de l’expérience humaine si riche et si diverse, partout ou l’on vit. Emboîtant le pas à Albert L. Hester, Paul Watzlawick estime lui que « l’illusion, la peur dangereuse qui soit est de croire qu’il n’existe qu’une réalité. Il existe en fait plusieurs versions différentes de la réalité dont certaines sont contradictoires mais qui sont toutes le fruit de la communication et non des reflets de vérités éternelles objectives ». Les journalistes peuvent servir de modèle à leurs cadets. Theophile Ndong Edda lors de la célébration de la journée mondiale de la radio a si bien rappelé, fort de ses longues années passées à Africa N1, que la couverture symbolise le rendu d’un événement, la manière dont il est diffusé, commenté et expliqué aux auditeurs.

Soulignant au passage que la promotion, est le fait de vulgariser dans le but d’intéresser le grand nombre qui peut volontairement s’approprier votre discours. Mais à quoi assistons-nous très souvent ? A une expansion pour le gain facile, les voyages, au détriment de l’objectivité quand bien même la floraison des titres ne semble pas vraiment créer une saine émulation, comme ce fut pourtant le cas dans les années 90. Nous ne reviendrons pas sur les carences nées essentiellement de l’absence d’une école de formation en journalisme mais qu’elle est bien lointaine cette époque où les ventes de certaines publications prenaient de l’ascendant au lendemain du National foot ou au sortir d’une explication du championnat du littoral de basket-ball entre l’USM et Shell BB masculins.

Combien ne se remémorent-ils pas de l’émission de sports animée par Marc Eli Biyoghe et toute son équipe chaque lundi, précédée vendredi par une présentation des principaux rendez vous du week-end ? Africa-sport sur Africa N1 aura, on en convient, largement contribué à la promotion des compétitions de la confédération africaine de football (CAF) et de l’association des fédérations africaines de basket-ball (NDLR/ aujourd’hui FIBA Afrique). Tout cela répondait en réalité à un seul leitmotiv : le professionnalisme. Professionnalisme dans la collecte qui débutait généralement mercredi sur les sites de l’office gabonais des sports scolaires et universitaires avant la couverture le week-end des championnats de ligues.

Professionnalisme également dans le traitement tel que le quotidien national d’informations l’Union perpétue si bien cette longue tradition, avec notamment le supplément hebdomadaire du lundi. Le ministre de l’information de l’époque ne croyait pas si bien dire, en insistant sur trois rigueurs : morale, intellectuelle et professionnelle.
Le public si exigeant est conscient qu’il est possible de meubler de nos jours, une page des sports en radio par des dernières informations relatives au comportement de Mangasport en temps réel pour ne citer que cet exemple ou de la destination d’un compatriote évoluant en Belgique durant l’inter saison. Il n’est pas proscrit de rependre un confrère.

La déontologie recommande cependant de le citer. L’indépendance de la presse est un sacro-saint dans les métiers de la presse. La tutelle doit encourager l’organisation d’ateliers de formation et de perfectionnement qui ont ceci d’immuable qu’ils permettent aux professionnels rompus de partager leur longue expérience aux plus jeunes, parfois sans prétentions financières onéreuses. Cela étant une tradition avant certaines élections pourquoi alors ne pas le perpétuer pour le football, le handball, le basket-ball et l’athlétisme pendant que nous y sommes ? Il est inadmissible de faire l’amalgame entre un penalty et les « tirs aux buts ». Le handball est d’origine germanique et du coup la prononciation n’est pas identique aux autres sports de mains d’origine anglaise.

L’amateurisme ne devrait plus avoir droit de cité en matière de presse sportive au Gabon. Bien heureusement, une nouvelle génération sort du lot. Ces jeunes gens et jeunes dames écrivent en effet pour l’oreille car ne l’oublions pas, une règle universelle veut qu’un article qui cherche à être simple et efficace commence par un chapeau qui contient déjà toutes les informations essentielles. Les sports n’en font en toute évidence, pas exception.

PB
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