Selon le porte-parole du Collectif du personnel de la Poste SA, Daddy Moutou, cette décision est consécutive au non règlement de leurs 3 mois d’arriérés de salaire.
C’est au siège social de la Poste SA, au Centre-ville à Libreville, que le personnel de cette entreprise parapublique, a annoncé son intention de suspendre le service à la clientèle, ce jusqu’au règlement des 3 mois d’arriérés de salaire.
Dans une lettre adressée au ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, le Collectif du personnel de la Poste SA envisage de transférer au ministère du Budget et des Comptes publics, toutes les activités relevant de la Poste, jusqu’à la mise en place d’un cadre de prise en charge définitive des salaires du personnel.
En effet, d’après les explications du porte-parole du Collectif, Daddy Moutou, la Poste SA, étant en situation de redressement depuis 2016, ne peut pas pour l’instant, assumer le paiement des salaires de ses agents qui continuent de servir consciencieusement les usagers.
Toujours selon Daddy Moutou, c’est au ministère du Budget et des Comptes publics, qui aurait été sollicité à maintes reprises par la direction générale de la Poste SA pour l’octroi d’une aide budgétaire, de garantir le paiement des salaires du personnel de la Poste.
«Seul le ministère dont vous avez la charge peut garantir le paiement de nos salaires, en attendant que nos ressources propres en assurent la prise en charge», a-t-il soutenu.
La Poste SA, en situation de redressement, attend donc du ministère du Budget et des Comptes publics une aide financière, afin d’assurer non seulement le paiement des arriérés de salaire de son personnel, mais surtout leur régularité, en attendant que la Poste puisse le faire. L’effet inverse entraînera sans nul doute l’arrêt du service aux usagers et des conséquences qu’on peut bien imaginer.