En indiquant en janvier dernier que «les réserves connues du Gabon de pétrole brut sont estimées entre 3 et 3,5 milliards de barils», Pascal Houangni Ambouroue ne faisait sûrement pas référence au champ Sardine. De ce fait, Afrique intelligence dans son dernier numéro, souligne l’existence de ce champ doté de plus de 25 millions de barils, et faisant l’objet de «négociations secrètes».
C’est une nouvelle boîte noire dans l’océan des hydrocarbures gabonais. Le champ Sardine, précédemment baptisé Roussette puis Espadon, doté d’un potentiel de plus de 25 millions de barils est au cœur de négociations secrètes. Mystérieux, énigmatique, ce champ dont seuls quelques initiés en connaissent l’existence aurait pourtant été testé par Elf dès 1985.
En effet, le flou qui entoure ce champ dont les réserves non négligeables permettraient de produire jusqu’à 10000 barils/jour, est à la fois incompréhensible et intrigant. Détenu à ce jour par Forafric Energy, société dirigée par Yariv Elbaz un autre personnage mystérieux, qui l’avait racheté au britannique Setanta Energy pour 18,3 milliards de Fcfa, le champ Sardine est l’objet de toutes les attentions sauf celles des autorités gabonaises.
S’il n’a jamais été mentionné nulle part, ce champ fait pourtant intervenir plusieurs anciens hauts responsables gabonais à l’instar de Maixent Accrombessi et Étienne Ngoumbou. Faisant l’objet de tractations avancées entre Yariv Elbaz et la famille Perrodo propriétaire de Perenco, le tout sous le regard détourné des autorités gabonaises, ce champ n’a pas fini de faire parler de lui.