Annoncée pour le 28 août prochain, la marche de la centrale syndicale, ‘’Dynamique unitaire’’, court le même risque d’annulation que la précédente du 13 août dernier. Les raisons évoquées par le ministre de l’Intérieur pour justifier le premier renvoi sont toujours d’actualité.
Quelques jours après l’interdiction de sa marche du 13 août 2018, Dynamique unitaire est revenue à la charge, en annonçant une marche pour le 28 août prochain. Prenant les mêmes précautions que la dernière fois, ou du moins, les «précautions qu’exige la loi gabonaise sur les réunions publiques», la centrale syndicale a, à nouveau, écrit au ministre de l’Intérieur, dans une lettre datée du 14 août courant, en vue de voir sa manifestation encadrée par les forces de l’ordre.
Mais la question qui taraude les esprits des uns et des autres, est de savoir si cette marche annoncée ne connaitra pas le même sort que la précédente. A savoir, son «renvoi sine die». Cela est d’autant plus plausible que les raisons évoquées par le ministre de l’Intérieur pour justifier le premier renvoi sont toujours actuelles : la demande d’annulation des mesures dites d’austérité introduite par DU est encore pendante devant la Cour Constitutionnelle, et ne peut donc faire l’objet de manifestations.
Il parait très difficile de voir Lambert Noël Matha changer de position face à cette autre requête de DU, au risque de se contredire.
Interrogée ce lundi sur cette possibilité, le secrétaire général de DU, Louis Patrick Mombo, a appelé le gouvernement à montrer qu’il est «réellement pour la démocratie», en autorisant la manifestation du 28 août prochain. Car pour lui, ces interdictions répétées sont en réalité illégales. «Le gouvernement ne va quand même pas passer toute la vie à interdire des marches pacifiques, bafouant au passage les conventions internationales sur la liberté d’expression qu’il a pourtant lui-même signées», s’est laissé dire le leader syndical.