Quelques 5177 postes ont été créés au premier trimestre 2018 d’après une révélation du Président de la République, Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Gabon le 16 août dernier.
Le chômage recule au Gabon et peut-être même avec assurance. Au cours du premier trimestre de cette année, plus de 5100 postes ont été pourvus dans le secteur privé, du moins si l’on s’en tient au traditionnel discours à la Nation, prononcé le 16 août dernier par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Gabon. Ce dernier qui tient cette évaluation des statistiques de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) montre que si la tendance se poursuit, l’objectif de créer 10.000 emplois comme annoncé en début d’année pourrait être atteint. « Si cette dynamique se confirme, notre secteur privé emploiera de nouveau plus de personnes que notre secteur public, ce qui sera un nouveau signal de la transformation structurelle de notre économie », dixit Ali Bongo Ondimba qui mentionne cependant la nécessité de poursuivre les « efforts » dans ce sens.
L’industrie agricole et du bois se positionnent désormais comme les piliers dans la promotion de l’emploi au Gabon et contribuent pour beaucoup à cette embellie. Avec la mise en place du Fonds d’initiative départemental (FID) dont la mise en œuvre permettrait « d’inverser la dynamique de l’exode rural, en redonnant des perspectives attrayantes dans les villes secondaires à l’intérieur du pays » cette contribution devrait connaître une poussée. Ce qu’estime à titre personnel le Président de la République pour qui, « l’opérationnalisation du Fonds d’Initiatives Départementales viendra consolider cette dynamique, avec le financement des initiatives économiques lancées sur le terrain par les acteurs économiques et institutionnels qui pourront s’appuyer sur cet outil pour accélérer le développement de leur territoire ».
Mais cela reste à voir, car le FID n’est encore qu’à son stade primaire alors que l’implication des nouveaux acteurs comme Olam et ses partenaires spécialisés dans la transformation de bois demeure mitigée et pose un problème de fiabilité des emplois pourvus par ces acteurs. En effet, si ces entreprises ont entrainé une certaine dynamique dans la création d’emplois au Gabon au cours des sept dernières années, les critiques ne manquent pas de dénoncer la fragilité de ces emplois en dépit de la promotion faite autour. Des contrepoints souvent en déphasage avec le discours des politiques qui vantent une réalité autre que celle perçue et vécue par les gabonais qui sont les premiers à être affectés par ces mouvements économiques.