Le Pantelena, un pétrolier sous drapeau panaméen comptant un équipage géorgien-russe, a disparu à 74 km du port d’Owendo, le 14 août 2018, alors qu’il venait de Lomé et arrivait au Gabon pour une livraison de 70 000 tonnes de produits pétroliers, rapport le quotidien gabonais en ligne Gabonreview.com et d’autres médias consultés par Gabonactu.com
Battant pavillon panaméen, un pétrolier dénommé Pantelena a disparu dans le Golfe de Guinée alors qu’il se dirigeait vers Libreville et qu’il lui restait, selon les satellites, 40 milles nautiques (74,08 km) pour atteindre le port d’Owendo. Selon une source de la capitainerie du port gabonais, le navire était en mouillage dans les eaux gabonaises et était attendu par la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) à qui il devait livrer 70.000 tonnes de sa cargaison.
Selon le site internet maritimebulletin.net la dernière position connue du tanker date du 13 août 2018 à 21h00 TU. A cette heure le navire était sur la position satellitaire 00 32N 008 48E, à quelque 40 mn à l’ouest de Libreville.
Diplomatie russe dans la recherche
L’équipage du Pantelena comprend 17 marins géorgiens et deux russes. Fortement préoccupé par le sort de ses citoyens, le service de presse du ministère géorgien des Affaires étrangères, relayé par gordonua.com, a annoncé, le 17 août, que le dernier contact avec le navire avait eu lieu le 14 août, alors qu’il se trouvait dans le golfe de Guinée.
Si le management supérieur du port d’Owendo est jusqu’ici resté muet sur le sujet, les autorités russes indiquent être en contact avec Lotus Shipping, l’opérateur de Pantalena basé à Athènes, en Grèce, et ils travaillent sur le sujet avec les autorités navales régionales et le United Kingdom Maritime Center (UKMTO) ayant des navires positionnés dans le Golfe de Guinée. Pour sa part, un représentant de la société Yalcan, intermédiaire entre le propriétaire du navire et les marins géorgiens, n’a pas exclu lors d’un entretien avec Imedi TV, une chaîne de télévision généraliste de la Géorgie, que le navire pourrait avoir été arraisonné par des pirates.
Épicentre de la piraterie mondiale
Le Golfe de Guinée, dans lequel se trouve le Gabon, est aujourd’hui désigné comme l’une des régions les plus dangereuses au monde pour les équipages des navires. Selon un rapport du Bureau maritime international (BMI) de la Chambre de commerce internationale (CCI) publié juillet 2018, la zone a enregistré 107 incidents de piraterie au cours des six premiers mois de l’année en cours dont quatre détournements et 25 prises d’otages. Pour sa part, l’ONG One Earth Future indiquait, l’année dernière, qu’avec une augmentation de près de 76% des attaques armées contre des bateaux entre 2015 et 2016, le Golfe de Guinée est l’épicentre de la piraterie mondiale.
En juin 2017 à Yaoundé, 19 pays africains décidaient de combattre ensemble la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, à travers la mise en place d’un réseau intercontinental. Ce, après un sommet, en juin 2013, des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) sur la sûreté et la sécurité maritimes dans la zone en question. Ali Bongo y prenait part aux côtés de 18 ses homologues. 19 armées nationales inopérantes contre des pirates aux moyens littéralement artisanaux.