La célébration de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le 17 août 1960, a été marquée, vendredi à Libreville, par un défilé des troupes aériennes, terrestres et navales des Forces de défense et de sécurité, en présence du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, du Premier ministre, des membres du gouvernement, des corps constitués, du corps diplomatique, des responsables d’administrations civile et militaire et le public.
Le thème choisi cette année «la gestion démocratique des foules», renvoie à l’adhésion au respect de la dignité humaine dans la dispersion des foules lors des manifestations, sans faire usages aux matraques et aux bombes lacrymogènes. Une manière d’exprimer la volonté de veiller au respect de l’intégrité physique et des lois et règlement en vigueur.
La parade militaire a été ouverte par un balais aérien composé d’un aéronef «jet» et huit hélicoptères de combat et médicalisés qui ont fait un passage spectaculaire devant la tribune officielle. S’en est suivi le défilé terrestre avec en prime, les élèves du prytanée militaire de Libreville. Ces derniers étaient accompagnés par leurs collègues gabonais en formation dans les écoles des prytanées de l’étranger notamment à Saint Louis au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali.
Après le Prytanée militaire, le tour est revenu à la Gendarmerie nationale composée de plusieurs escadrons. Il s’agit notamment du service d’honneur appelée «Cap d’honneur» dans le jargon militaire, de l’école des officiers de la Gendarmerie nationale située à Owendo au sud de Libreville, des cadres des écoles de Gendarmerie mobile, du Groupe d’intervention rapide (GIR), des escadrons mobiles, du personnel féminin, des unités spéciales, de la Police militaire, et du Groupement de sécurité et d’intervention de la Gendarmerie nationale (GSIGN).
Le passage de la Gendarmerie nationale a fait place à celui des Forces armées gabonaises (FAG). Celles-ci étaient caractérisées par six escadrons à savoir : le Régiment de parachutiste gabonais (RPG), l’Armée de l’air, le Régiment de commandement d’appui et de soutien (RCAS), le Bataillon de reconnaissance et de combat (BRC), les fusillés commandos de l’air, et le personnel médical.
Les forces armées gabonaises étaient suivies tour à tour par la Marine nationale, le Corps des sapeurs pompiers (CSP), l’Aviation légère des Armées (ALA), le service de la Santé militaire, le Génie militaire, les anciens combattants et la Garde républicaine.
Les forces de Police nationale n’étaient pas en reste. Faisant leur passage devant la tribune officielle, elles étaient reparties en sept blocs composés notamment, des élèves officiers de l’Ecole nationale de Police d’Owendo, du personnel féminin, de la Brigade antiémeute, de l’Unité spéciale d’intervention (USI), de la Préfecture de Police de Libreville et différents commissariats, et de la Brigade anti criminalité (BAC).
La parade militaire terrestre s’est poursuivie avec les troupes motorisées des différentes forces de Défense et de Sécurité qui ont au passage valorisé leurs moyens roulants. Elle a été clôturée en beauté par la Garde d’honneur avec son traditionnel et spectaculaire pas chinois qui a émerveillé les officiels et le public.
Mais avant le défilé, le président de la République, en sa qualité de Grand maître des ordres nationaux, a procédé à la décoration de plusieurs personnalités. Ainsi, les médailles de l’ordre de l’étoile équatoriale ont été décernées respectivement à l’ancien Premier ministre, Daniel Ona Ondo, à l’ancien inspecteur des Eaux et forêts en retraite, Dominique Mory, au journaliste principal, Roger Obame, et à l’administrateur civil retraité, Jérôme Bekale Mba.
Les médailles de l’ordre national du mérite gabonais sont revenues quant à elles au Général de Police, Michel Andjembé, au Comptable à la retraite, Toussaint Ona Minko, et à l’Évêque, Charle Inyanga.
Cette phase de la cérémonie a été précédée par le passage en revue des troupes par le président de la République et l’exécution de l’hymne national la «Concorde».