Le secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC), Guy Christian Mavioga, appelle le vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, à renoncer à son poste pour être en phase avec les mesures d’austérité.
Bien qu’approuvant les décisions prises par le gouvernement pour l’assainissement des finances publiques, le secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien, Guy Christian Mavioga, estime qu’il faut aller plus loin, avec courage, pour être cohérent avec les mesures d’austérité dictées par le pouvoir. «Le président de la République et son adjoint doivent faire preuve d’exemplarité», a-t-il indiqué, à la faveur d’une déclaration faite le 11 août 2018, à Nkok, dans le deuxième arrondissement de la commune de Ntoum.
«Aujourd’hui, l’assainissement de nos finances publiques est un impératif catégorique au sens Kantien du terme, si nous voulons retrouver une embellie financière permettant un développement harmonieux et équilibré de notre patrie. Mais cette embellie demande beaucoup de courage, un courage qui nous conduirait par exemple vers la suppression ou la suspension du poste de vice-président de la République», a-t-il déclaré.
Selon ce dernier, Ali Bongo a eu le courage de supprimer les postes de secrétaires généraux adjoints 2 des ministères, des directeurs généraux adjoints 2. «Nous appelons à l’élégance du vice-président de la République pour qu’il puisse rendre son tablier le plus rapidement possible, pour montrer que le sommet de l’État est en phase avec les mesures d’austérité».
Les membres du BDC estiment qu’il existe encore des voies non explorées qu’il faudrait impérativement considérer pour réaliser des gains conséquents et offrir une chance à l’économie gabonaise de se relancer. Ils proposent, entre autres, la suppression des charges locatives des cabinets ministériels et la construction d’une cité gouvernementale ou d’un complexe interministériel d’ici 2020, la participation des entreprises para- étatiques à l’instar de la Caistab, l’Office des ports et rails du Gabon, le Conseil gabonais des chargeurs et bien d’autres, au budget de l’État, le jumelage du Conseil national de la démocratie et le médiateur de la République.