La direction de la société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a placé depuis quelques semaines la sécurité des riverains du chemin de fer au centre de sa préoccupation.
A travers communiqués et messages par tous les canaux conventionnels, elle multiplie les appels à vigilance auprès des populations qui ont, pour la plupart de façon anarchique, élu domicile aux abords du passage des rails.
Mais ces messages ne se limitent pas qu’aux riverains. Même les clients de la Setrag sont concernés par ces appels, ainsi que les conducteurs de véhicules et engins qui traversent les rails à de nombreux passages à niveau improvisés.
Elle demande notamment « à toute personne vivant aux abords des rails de doubler de encore plus d’attention », « à tous les conducteurs de respecter la signalisation à l’approche d’un passage à niveau » et aux voyageurs « de respecter les consignes dans les gares ».
Toutefois, la direction de Setrag conseille à tous de ne pas se mesurer au train.
Dans les aventures de Lug Marvell, l’éditeur attribue aux indiens d’Amérique une appellation évocatrice pour le train : « le cheval de fer ».
Cette masse de ferraille peut facilement ôter la vie qu’il est donc préférable de s’en éloigner pense la direction de Setrag.
En 2011 à Franceville, un agent de la sécurité pénitentiaire a failli laisser sa vie dans son véhicule qui peinait à traverser les rails dans un passage à niveau mal entretenu. Les secondes d’après, son rutilant 4×4 s’était transformé en un tas de tôles irrécupérables.
Le long du chemin de fer, les attributions de parcelles se sont faites de façon quelque peu anarchique. Par conséquent, il n’est pas rare de voir de dizaines de constructions érigées à moins de 10 mètres de la voie ferrée.
Cependant, il semble qu’un très important du problème sécuritaire le long et autour de la voie ferrée ait été négligé ; celui du transport d’électricité.
Il est peut-être temps que la Setrag s’associe à la SEEG et aux politiques, qui iront bientôt solliciter les suffrages des Gabonais, pour discuter afin de trouver une solution plus sécuritaire concernant le transport de l’électricité dans les quartiers concernés par la proximité du chemin de fer.
Il n’est pas rare de croiser une dizaine de câbles électriques attachés ensemble ou éparpillés, suivant les rails de part et d’autre ou même les traversant sous le ballast ou en suspension, maintenus par des poteaux de fortune, tels que des bambous de Chine ou des lattes.