Les jeunes des quartiers sous intégrés de Libreville, notamment ceux des PK, n’ont pas digéré l’assassinat de l’étudiant Roméo Kombila Kombila. Face à cette montée inouïe de l’insécurité, le Collectif des Leaders des PK annoncent des actions fortes.
Le meurtre de Roméo Kombila Kombila créera-t-il un vrai déclic dans la lutte contre l’insécurité ? Aux petites heures du matin du 2 août, les populations riveraines de l’Hôtel Le Perchoir, situé à la lisière du PK5 et PK6, découvrent effarées une scène horrible. Un corps sans vie baignant dans une mare de sang. C’est celui de Roméo Kombila Kombila, étudiant en licence à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), tué par un groupe de quatre jeunes braqueurs.
Choqué par ce meurtre qui n’est malheureusement pas le premier dans ces quartiers, le Collectif des Leaders des PK est monté au créneau, le 4 août, pour annoncer la création de la «Police du Mapane». Sa vocation est de traquer les «responsables de ces actes ignobles».
Sur une vidéo réalisée par cette organisation et diffusée sur les réseaux sociaux, le «Collectif appelle tous les leaders : chefs de quartiers, notables et jeunes à se mobiliser contre le phénomène d’insécurité qui gangrène chaque jour les PK». Cette force, selon le porte-parole du collectif, «veillera à la sécurité dans les Mapanes et dans les quartiers».
Face aux jeunes ayant choisi de semer le trouble dans la cité et d’attrister les familles, les Leaders des PK se veulent intransigeants. «Nous allons entrer en guerre. Vous l’avez lancé, mais nous allons vous traquer. Parce que les PK nous appartiennent à nous tous», ont-ils martelé avant d’ajouter : «ceux qui continueront ou s’amuseront à braquer, à tuer, à voler ou à violer dans les PK nous trouveront sur leur chemin».
Si ces jeunes des PK invitent les policiers ayant interpellé les présumés meurtriers de Roméo Kombila kombila à redoubler de vigilance, ils sollicitent également le soutien du gouvernement pour «casser les goudronniers», libérer les Mapanes et les quartiers de la sordide «nouvelle fiscalité» imposée par les braqueurs. Le Collectif assure que ce sont les jeunes du Mapane qui parviendront à résoudre ce problème d’insécurité. «Nous savons qui est qui, qui fait quoi …ici c’est chez nous», a indiqué le Collectif.