Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement héritage et modernité (RHM) s’est rendu à la prison centrale de Libreville, ce dimanche 5 août 2018, pour rendre visite à ses compagnons de lutte politique, l’ancien député Bertrand Zibi et le secrétaire général adjoint de son parti Pascal Oyougou, malgré le fait qu’il était muni d’un permis de communiquer dûment signé par le magistrat compétent, il a été éconduit sans motif apparent. Un refus illégal que l’ancien député du 4ème arrondissement de Libreville a déploré pour le dénoncer.
En détention préventive depuis près de 2 ans pour le cas de Bertrand Zibi et depuis bientôt un pour celui de Pascal Oyougou, le président du RHM a entrepris ce dimanche de leur rendre visite. Une procédure pourtant légalement consacrée mais qui a une nouvelle fois été entravée par les responsables de la prison centrale. «Une situation qui ne devrait normalement exister dans un Etat de droit», a dénoncé Alexandre Barro Chambrier.
«J’ai en effet entrepris de rendre visite à deux de nos compatriotes et frères de lutte, notamment l’honorable Bertrand Zibi et le secrétaire général adjoint de notre parti Pascal Oyougou. Je me suis donc muni des autorisations de visite (permis de communiqué, NDLR) élaborés par les services du tribunal de Libreville et signés par le substitut du procureur et je pensais donc que les choses se dérouleraient normalement», a-t-il expliqué au siège de son parti à son retour de la prison centrale.
Au lieu d’être orienté vers le parloir, à son arrivée à «Sans Famille», le président du RHM a été conduit vers le directeur de la prison pour dit-il, «une période d’attente j’imagine de tractation de 30 minutes», avant d’être introduit dans le bureau pour lui dire que «la signature du document de visite n’était pas authentique. Qu’il aurait fallu que celui qui a signé le document puisse décliner son nom et que même l’avocat qui avait l’habitude de rendre visite à son client n’avait pas un document conforme», précise-t-il.
Alexandre Barro Chambrier imagine que c’est sur la base d’appels ou de la peur que ces agents de la garde pénitentiaire qui sont censés faire leur travail l’ont empêché de voir ses compagnons de lutte politique emprisonnés depuis plusieurs mois et qui y sont pour leurs opinions.
Un comportement du responsable de la prison centrale de Gros Bouquet qui est une entrave à une décision d’un magistrat car le permis de communiquer est l’acte permettant de communiquer avec une personne détenue et notamment d’avoir un droit de parloir. En s’opposant à cette décision, l’administration pénitentiaire dont la tutelle est également en charge des Droits humains entrave une liberté pourtant légalement consacrée. Toute chose qui participe à classer le Gabon parmis les pays où des droits élémentaires sont allègrement violés.