Après l’assassinat il y a une semaine d’une étudiante de 2e année en médecine, à l’Université des sciences de la santé (USS), l’univers estudiantin vient d’enregistrer un nouveau décès : celui de Romeo Kombila Kombila, étudiant à l’Institut universitaire de sciences de l’organisation (IUSO) assassiné à coups de poignard le week-end dernier aux environs du PK5.
L’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) est en deuil. Romeo Kombila Kombila, étudiant en fin de cycle en information et communication des entreprises (Info-Com), par ailleurs esthéticien professionnel à Evryhair-up, 27 ans révolus, a été le week-end dernier, poignardé à plusieurs reprises aux environs du PK5 alors qu’il prenait un verre avec des amis. Les causes qui ont poussé son meurtrier à agir de la sorte demeurent inconnues pour l’heure bien que le coupable du crime ait été arrêté par la police. En l’espace d’une semaine, c’est le deuxième cas de meurtre perpétré sur des étudiants.
Avant Romeo, Lysa Ngoma, étudiante en 2e année sage-femme, à l’Université des sciences de la santé (USS) a été tuée dans les mêmes conditions à coups de couteau. Depuis la connaissance de ce nouveau cas, des voix tapeis dans l’ombre s’interrogent sur le rôle des forces de l’ordre et de sécurité alors que Libreville, la capitale gabonaise croûle sous le contrôle des bandits qui dictent leur loi. A qui donc s’en remettre pour se protéger ?
Un tollé viral et des questions
Sur les réseaux sociaux, la pression est montée d’un cran. Agacé par ces meurtres à répétition qui plus est, sur des jeunes, l’opinion s’interroge sur le rôle de la justice dans la prévention de ce type de crime alors que bon nombre de condamnés, une fois libérés, retombent dans les mêmes travers. L’implication parentale dans l’éducation des jeunes délinquants n’est pas en marge de ces préoccupations. « Ils seront relâchés car, ils ont des parents inconscients qui souvent négocient leur libération en misant des sommes importantes et en usant de leurs relations », s’indigne un internaute qui déplore comme bien d’autres, ce meurtre.
Pour braver cette injustice, certains se demandent s’il ne faut pas se faire soi-même justice, au vu de l’incapacité des autorités à en finir avec cette montée du grand banditisme. Cette option, circonscrite à une réaction momentanée laisse cependant transparaître un travers national : celui du banditisme juvénile. Mais dans une société comme celle du Gabon où les parents et l’école sont quasi démissionnaires dans le processus de socialisation d’un enfant, rien n’est étonnant. Traiter ce problème maintenant, avant qu’il n’atteigne des proportions démesurées paraît la meilleure option.