LIBREVILLE - Le gouvernement gabonais réuni en conseil des ministres jeudi à Libreville a exprimé sa très vive compassion au peuple du Nigéria et particulièrement aux familles des 200 jeunes filles enlevée par des partisans de la secte islamiste armée Boko Haram.
"Le conseil des ministres exprime toute la compassion du peuple gabonais au peuple frère nigérian, et plus particulièrement aux familles des innocentes victimes et formule le voeu que les jeunes lycéennes soient retrouvées et libérées des mains de leurs ravisseurs", indique un communiqué publié vendredi à Libreville.
Cette réaction officielle du Gabon fait suite au kidnapping dans le nord-est du Nigeria perpétré par le groupe islamiste armé Boko Haram qui menace de "vendre" comme "esclave" et "marier" de force ces filles aux prix de 10 dollars chacune.
Le Gabon, dirigé par un musulman, n'approuve pas ce genre d' actes criminels perpétrés au nom de l'islam par des prétendus fanatiques de Dieu, indique le communiqué, ajoutant que le président gabonais El Hadj Ali Bongo Ondimba, raïs de l'islam au Gabon, est un fervent partisan du dialogue des religions.
Au Gabon, les musulmans représenteraient 1% de la population et 90% des musulmans sont basés à Libreville. Il s'agit en majorité des immigrés économiques venus d'Afrique de l'ouest et du Moyen-Orient.
Le Gabon qui entretient d'excellentes relations de coppération bilatérale avec le Nigeria avait reçu des centaines d'enfants nigérians menacés de mort par la faim lors de la guerre de cessesion du Biafra qui a eu lieu entre 1967 et 1970.