C'est une question qui revient depuis cette fin d'année académique. D'aucuns se demandent déjà si les critères d'assiduité et de performance sont de retour ou s'il faudra continuer avec le système actuel : ''Bac = bourse'' victime, semble-t-il, de son succès.
Sont un peu plus de 16000 à avoir décroché le baccalauréat, toutes séries confondues, qui leur ouvre les portes de l'enseignement supérieur, et nombre d'entre eux se demandent déjà ce qu'il en est de l'allocation des bourses d'étude. Faut-il avoir obtenu son diplôme avec une mention pour bénéficier de cet accompagnement de l’État ?
Dans un récent communiqué officiel signé du directeur général de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Emmanuel Berre, les bacheliers gabonais, session 2018, ayant obtenu leur examen avec une mention autre que '' Passable'' étaient priés de se rendre dans cette administration. Une note qui depuis sa publication laisse plus d'un candidat à la bourse perplexe. Des interrogations fusent. Et le silence de l'ANBG n'est pas pour arranger les choses.
Pour rappel, cette question des critères d'attribution des bourses avait été évoquée il y a peu. Le rapport final du Conseil présidentiel pour l'enseignement supérieur tenu en mars 2017 posait déjà le problème de l'attribution des bourses. Cette rencontre avait réuni les acteurs du Supérieur autour du président de la République, Ali Bongo Ondimba, en vue de réfléchir à la relance de ce secteur.