Pendant que l’Université Omar Bongo (UOB) est confinée dans son instabilité chronique relatif à un vieux cahier de charges estudiantin reconduit chaque année, le ministre de l’Enseignement supérieur, Pacôme Moubelet Boubeya essaye, de son côté, d’apporter des solutions pour assouplir le quotidien des étudiants et leur permettre de s’inscrire dans le monde entier en tenant compte des délais fixés par les universités d’accueil.
Les préoccupations des étudiants de l’Université Omar Bongo ne semblent pas rimer avec celles des hautes autorités gabonaises. En effet, pendant que la jeunesse estudiantine attend d’être reçue par leur ministre de tutelle, pour continuer les discutions entamées, le patron du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pacôme Moubelet Boubeya, choisit plutôt d’élaborer un calendrier universitaire qui devra prendre effet à partir de l’année académique 2014-2015.
Ainsi, la réforme du programme académique a primé sur le traitement des revendications qui se résument à la levée de la mesure d’exclusion des 28 étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques, au payement intégral des bourses, au remboursement des frais de scolarité conformément à l’article 32 du décret portant attribution des bourses au Gabon, au rétablissement des franchises universitaires levées depuis 2012, à la réfection de la bibliothèque universitaire, au déploiement du wifi sur le campus, au rétablissement de toutes les mutuelles de l’UOB suspendues par le recteur…
En effet, le Conseil des ministres du 8 mai 2014 a approuvé la réforme du calendrier universitaire présenté par Pacôme Moubelet Boubeya. Le nouveau programme académique, qui se subdivise en 3 quadrimestres, se décline ainsi que suit : le 1er semestre court de septembre à décembre, soit 16 semaines de cours et d’examens ; le 2e semestre va de janvier à avril, soit 16 semaines de cours et d’examens et le 3e semestre s’étale de mai à août, soit seize 16 semaines également de vacances et activités de recherche.
Selon le même communiqué, ce programme académique présenterait de nombreux avantages, notamment : un arrimage automatique au calendrier international ; une plus grande flexibilité dans le suivi du parcours des étudiants et des périodes de stages professionnels acquises pour les étudiants ; un temps important consacré à la recherche par les enseignants-chercheurs ; la possibilité, pour les étudiants, de s’inscrire dans le monde entier en tenant compte des délais fixés par les Universités d’accueil.
Une option qui laisse penser que le programme actuellement en vigueur ne permet pas d’achever l’année académique à l’UOB. Mais, permettra-t-elle vraiment de mettre un terme aux mouvements d’humeur et grèves à répétition, aussi bien des apprenants que du corps enseignant ? On ose croire que d’autres mesures plus idoines quant aux problèmes profonds de l’université gabonaise, vont être produites.
