La confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) veut poursuivre en justice certaines institutions financières, notamment le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD), pour l’endettement du Gabon.
Dynamique unitaire est très inquiète de l’endettement du Gabon, notamment vis-à-vis de certains bailleurs de fonds tels le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD). Elle envisage d’attaquer en justice ces institutions financières internationales pour l’endettement du pays.
L’annonce a été faite par Jean Remy Yama le 2 août, au stade de basket-ball d’Awendjé, quelques heures après la validation par le FMI du décaissement de 100 millions de dollars, au titre de la deuxième tranche de l’appui budgétaire accordé au Gabon.
Selon DU, ces institutions financières ne devraient plus octroyer des fonds au régime de Libreville qu’elle accuse de mauvaise gouvernance. En appuyant le gouvernement elles deviennent de facto complices de l’accroissement de l’endettement du Gabon.
«Dynamique unitaire s’organise pour attaquer le FMI, la Banque mondiale et l’AFD en justice, parce qu’elles sont en train d’endetter le Gabon davantage, c’est-à-dire nous, avec l’argent qu’ils accordent au gouvernement. Si nous sommes dans cette situation, c’est justement parce qu’ils nous ont endetté jusqu’à un niveau où nous ne sommes plus capables de payer nos dettes», a déclaré le président de DU, Jean Remy Yama.
Selon les syndicalistes, ces prêts accordés au Gabon pour enrayer la crise et favoriser la relance économique ne produiront pas des effets escomptés, au regard de la dégradation constante du climat social. Une fois dans les caisses de l’Etat, ces fonds seront dilapidés, alourdissant ainsi au passage la dette du pays.
«S’ils veulent donner gratuitement de l’argent à Ali Bongo, ils n’ont qu’à le faire, mais si c’est de l’argent qu’on demandera aux Gabonais de rembourser, nous ne sommes pas d’accord. Et il faudra qu’ils le sachent», a-t-il prévenu.
Jean Remy Yama estime que le régime d’Ali Bongo Ondimba ne présente pas les garanties adéquates pour la bonne gestion des ressources qui lui seraient allouées par ces institutions financières internationales.