Après avoir récemment démenti avoir écopé d’une amende de 5 milliards de Fcfa des autorités gabonaises, la compagnie Air France pensait être sortie de la tourmente. C’était sans compter sur le rapport accablant du Bureau d’enquêtes incidents et accidents d’aviation (BEIAA) qui vient mettre à mal la défense de la compagnie française et donner raison à l’Etat gabonais.
Présente depuis plusieurs décennies au Gabon, la compagnie Air France est aujourd’hui au cœur de multiples incidents liés à ses vols Paris-Libreville et Libreville-Paris. Ainsi, après un premier incident survenu le 3 juin 2018 qui avait déjà révélé des difficultés techniques, un deuxième incident plus grave est survenu le 12 juin dernier, incident au cours duquel le pire a été évité de justesse.
En effet, la compagnie aérienne française qui depuis quelque temps sous traite ses vols en provenance et à destination de Libreville à la compagnie « low-cost » Air Belgium se voir reprocher bon nombre de manquements. Elle aurait sciemment négligé « une importante fuite au niveau du système hydraulique » de l’avion qui assurait la liaison Paris-Lbv le 12 juin indique le rapport confidentiel du BEIAA.
Mettant en danger la vie des 109 passagers et des 16 membres d’équipage présents à bord de cet avion, il est reproché à Air France une « tromperie sur les compétences des membres de la maintenance et l’usurpation de titre d’instructeur mécano ». Par ailleurs, ce même avion avait déjà été signalé par les autorités aéronautiques belges avant son atterrissage difficile à Libreville.
Si l’amende pouvait sembler excessive pour la compagnie aérienne française, elle est tout à fait justifiée dans la mesure où l’incident aurait pu coûter la vie à plus d’une centaine de passagers en terre gabonaise, mais surtout du fait qu’Air France était au courant des anomalies enregistrées.