Les révélations sur l’achat de véhicules de luxe en l’occurrence d’un modèle «Continental GT» du constructeur anglais Bentley pour la non moins modique somme de 158 800 euros soit près de 600 millions de Fcfa par Pierre Claver Mangaga Moussavou, continuent de susciter l’indignation au sein de la classe politique gabonaise, au moment où l’exécutif prône la réduction du train de vie de l’Etat. Pour le président du parti Pour Le Changement, Nicolas Nguema, la divulgation de ce scandale qui touche le sommet de l’Etat n’est que la preuve de l’indécence dont fait preuve les gouvernants gabonais, appelant dans la foulée à la démission de l’actuel vice-président.
En effet, pour le responsable de ce parti d’opposition, les révélations sur cet achat somptueux démontrent une fois de plus l’indécence dont font très souvent preuve les dirigeants gabonais. On se souviendra que suite à l’annonce des mesures d’austérité, le vice-président de la République s’était fendu d’une déclaration pour demander «aux Gabonais de se serrer la ceinture, alors que lui a choisi de serrer la ceinture de sécurité plutôt».
Pour lui, l’histoire du Gabon n’est parsemée que de faits à la limite de l’intolérable depuis bientôt 50 ans. «Il s’agit aujourd’hui et sûrement pour quelques heures, du Vice Président de notre très chère République gabonaise bafouée et malmenée depuis près de 50 ans par une succession de délinquants politiques et financiers avant qu’un autre ne vienne le supplanter et défrayer la chronique pour des faits de même nature»,a-t-il souligné.
Il reproche ainsi au membre de l’opposition dite républicaine d’être par cette affaire de la même acabit que «son altesse royale du Bongoland avec lequel il partage un goût immodéré et puéril des véhicules de luxe». «Alors que notre dette publique est passée de 1000 milliards à plus de 4800 milliards en moins de 10 ans, que notre taux de chômage dépasse les 35% de la population, que 40% de la population a moins de 20 ans mais pas une seule école construite en 10 ans, cette minorité délinquante continue inexorablement à s’amuser au détriment de la majorité des Gabonais», a martelé Nicolas Nguema.
En outre, il s’interroge sur la provenance réelle de ces revenus qui selon lui semble très louches. Face à ce énième scandale qui touche l’exécutif, après celui du premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, le PLC par la voix de son président a exigé la démission pure et simple du vice-president, Pierre Claver Maganga Moussavou et l’ouverture d’une enquête pour enrichissement illicite.