La Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) veut accentuer le développement de l’agriculture dans la sous-région. Pour ce faire, une table ronde destinée à peaufiner la stratégie de mobilisation de 130 milliards de francs CFA auprès des bailleurs de fonds s’est ouverte, il y a quelques jours.
En zone Cemac, s’il faut oser le dire, la fracture agricole est très prononcée. Sur les six pays de la sous-région, seuls quelques-uns se démarquent du fait de leur potentiel économique et de leur secteur agricole. Ce développement à demi-teinte n’est pas sans conséquences sur l’économie de la sous-région qui, à la différence de son voisin d’Afrique de l’ouest, peine à non seulement faire vivre les populations mais également constituer un poste de financement de l’économie sous régionale, et ce, alors que la rentabilité du pétrole s’amenuise à train grande vitesse.
Si ce sous-développement concerne l’agriculture dans sa globalité, c’est vers le financement et le développement du pôle élevage que les réflexions des dirigeants de la Cemac ont été tournées. En effet, à la recherche d’une enveloppe de 130 milliards de francs CFA pour pallier cette question de développement communautaire, le Président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, vient d’avoir une séance de travail avec le secrétaire exécutif de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha) pour l’organisation d’une table ronde multi-parties parties à Bruxelles, en Belgique.
L’aboutissement desdits échanges, aux enjeux multiples, augure de nouvelles perspectives agricoles et économiques pour la sous-région même si le projet est encore au stade embryonnaire, doit pouvoir surmonter la question de la collecte des fonds annoncés.