L’Union : Au Gabon, un établissement de micro-finance se présentant comme Bâtisseur des richesses – BR Sarl –, en a fait miroiter aux épargnants en obtenant d'eux des placements financiers importants. On parle de plusieurs milliards de francs placés par des épargnants, qui se sont ensuite volatilisés avec l’effondrement de cette structure. Que prévoit la Cobac pour qu’on ne revive pareille arnaque ?
- Abbas Mahamat Tolli : D’abord quand un EMF fait miroiter des gains pareils, rassurez-vous qu’il est déjà agréé par la Cobac. Car dès l’instant où la Cobac, avec l’autorité monétaire, délivre un agrément au promoteur de l’Etablissement de micro-finance, cela veut dire que toutes les précautions d’usage auront été déjà prises, qu’on se sera déjà assuré qu’il s’agit là d’un promoteur de bonne moralité, qui a des capacités financières et des infrastructures nécessaires et une structure de gouvernance appropriée et peut gérer les dépôts du public.
Ce que fait la Cobac, d’abord au niveau de l’entrée dans la profession c’est véritablement réglementer, scanner, filtrer pour s’assurer que ceux qui vont entrer dans le secteur sont des gens qui ont les bonnes capacités et une bonne moralité pour gérer. Ensuite, une fois en activité, tout au long de la vie de cette structure, il y a un contrôle qui se fait, de manière périodique, mais aussi avec l’appui des commissaires aux comptes qui vous permet de nous assurer de la bonne tenue des comptes et de la gouvernance de cet EMF.