Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, est attendu ce lundi à Lomé, au Togo, où il prendra part au premier Sommet conjoint des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sur la paix, la sécurité, la radicalisation et l’extrémisme violent.
Cette rencontre sera notamment consacrée à la prise d’engagements et à la mise en place d’une alliance qui permettra de mutualiser les efforts et développer des synergies afin de relever ensemble les défis sécuritaires auxquels sont confrontées les deux organisations.
En sa qualité de président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba n’a ménagé aucun effort pour la recherche de solutions aux conflits dans la sous-région et à la lutte contre le terrorisme. Dans cette optique, sa dernière tournée dans la sous-région avait pour objectif de mobiliser davantage les différents Etats membres en vue de renforcer la lutte contre le terrorisme, la solidarité, la sécurité et la coopération.
Le Gabon a abrité en mars dernier la 5e session du Conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX). A l’issue de cette réunion, les dirigeants d’Afrique centrale avaient décidé d’apporter une réponse collective en unissant leurs efforts et leurs moyens. Le chef de l’Etat gabonais avait également rappelé la nécessité pour les différents gouvernements de la sous-région de travailler davantage en synergie face à une menace terroriste de plus en plus grandissante.
Le 2 juillet dernier, au terme de la réunion de concertation des chefs d’Etat et de délégation de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) qu’il a présidée à Nouakchott, en Mauritanie, en marge du 31ème Sommet de l’Union africaine, Ali Bongo Ondimba en sa qualité de président en exercice avait confirmé à ses pairs, la tenue ce Sommet conjoint CEEAC-CEDEAO.
Il faut rappeler que l’annonce de ce sommet a été faite à l’issue d’une réunion préparatoire entre les deux espaces régionaux tenue au mois d’avril dernier à Lomé au Togo.
La réunion était co-présidée par Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères et son ancien homologue gabonais, Noël Nelson Messone, en leurs qualités de président en exercice du Conseil des ministres des deux communautés respectives.
La rencontre avait permis de faire «un état des lieux de la situation sécuritaire ainsi que des initiatives déjà entreprises en vue de l’organisation de ce Sommet» qui a été convenu lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du COPAX à Yaoundé, le 16 février 2015. Elle a également favorisé la prise des décisions concertées sur les objectifs, les thématiques, les résultats attendus et les modalités de sa préparation.
Cette réunion préparatoire a vu la présence M. Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC et Mme Finda Koroma, Vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, M. François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale (UNOCA) et son collègue Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).
A noter que dans sa résolution 2349 adoptée le 31 mars 2017, le Conseil de sécurité « engage » ces deux organismes onusiens ainsi que le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine (UNOAU) «à redoubler d’efforts pour appuyer les gouvernements de la région, ainsi que les organisations sous régionales et régionales, afin de remédier aux effets des violences commises par Boko Haram et l’EIIL (État islamique d’Iraq et du Levant) sur la paix et la stabilité dans la région, notamment en s’attaquant, conformément à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, aux conditions qui pourraient être propices à la propagation du terrorisme ainsi qu’à l’extrémisme violent qui peut constituer un terrain favorable au terrorisme».
Ce sommet prévoit la présence de vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC et de la CEDEAO, des partenaires et bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale, la CEMAC, l’Union africaine, le PNUD, l’Union européenne, l’UEMOA, et la Banque africaine de développement.