Malgré de nombreuses tensions sociales, le Premier ministre Daniel Ona Ondo qui a franchi il y a quelques, le cap des cent jours passés à la tête du gouvernement, a laissé paraître un sentiment de sérénité à l'issue de l'entrevue accordée à nos confrères du quotidien l'Union.
Dans l’entretien accordé à nos confrères du quotidien l’Union mercredi 7 mai, Daniel Ona Ondo s’est dit serein après 100 jours passés à la tête du gouvernement.
Durant deux heures, le Chef du gouvernement qui a abordé tous les sujets d'actualité, de la politique à l'économie en passant par le social et le sport, a tenu à préciser qu'il était plutôt satisfait de ses 100 jours d'action passés à la tête du gouvernement.
Cela, au regard des résultats obtenus lors des concertations avec diverses personnalités politiques depuis sa nomination le 24 janvier dernier, mais surtout grâce à la confiance que lui accorde le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avec qui il travaille en étroite collaboration.
Au cours de cet entretien, le Chef du gouvernement réaffirmant ses propos tenus devant l'assemblée nationale le 10 mars dernier, a indiqué que son action située sur deux fronts vise à consolider les acquis sur les plans du développement, et mettre en œuvre le pacte social dont le but est le partage du fruit de la croissance.
S'agissant des réformes initiées par le gouvernement contre les inégalités sociales et la précarité, particulièrement sur la Prime d'Incitation à la Performance (PIP), le Premier ministre a reconnu que plusieurs aspects restent encore à régler et que le gouvernement, en collaboration avec les partenaires sociaux, s'attèlent à trouver des solutions en amont.
« Dans tous les cas, une fois tous les aspects considérés, le Parlement sera sollicité pour l'examen et l'adoption de la loi en procédure d'urgence », a-t-il confié.
Revenant sur les décisions prises lors des récentes Assises sociales et sur les doutes émis par des membres de l'opposition quant à l'application de ces mesures, le locataire du 2 décembre rassure.
« Nous allons travailler pour les rendre effectives dans les délais prescrits par le Chef de l'Etat, c'est à dire à la fin du mois de mai », a soutenu le Premier ministre.
Revenant sur le volet front social, Daniel Ona Ondo a qualifié 'd’"inadmissible", les grèves dans le secteur de la santé, les manquements constatés lors de l'audit du Trésor, le retard de paiement des salariés constaté dans certaines entreprises.
Il a également tenu à dénoncer le climat politique tendu après la démission de Jean Ping et Jacques Adiahénot du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Le Premier ministre a par ailleurs reconnu qu’il restait beaucoup d’efforts à fournir pour l’équipe gouvernementale, notamment dans les domaines du logement, de la construction de routes, des transports et face à la situation de milliers de fonctionnaires sans affectations.
Il a enfin lancé un appel au dialogue, à la concertation et à la paix à l’endroit de tous les Gabonais en tête desquels, les acteurs politiques.