Libreville, 24 juillet (Gabonactu.com) – Les populations de Gamba, chef-lieu du département de Ndougou dans la province de l’Ogooué Maritime ont bloqué au moyen des barricades, les principales artères de la ville pour dénoncer l’attitude esclavagiste de l’entreprise Assala Energy, ex Shell Gabon qui a gelé les embauches pour les populations locales, et imposé à ses travailleurs logés dans les cités proches des sites de production pétrolière, de ne plus rallier la ville de Gamba, située à plusieurs km après le travail.
Les autochtones de Gamba ne sont plus embauchés par Assala Energy, affirment certaines sources concordantes. Pour les besoins des petites prestations, l’entreprise importe la main d’œuvre bon marché venant de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga. La situation incommodante a provoqué, pour la deuxième fois consécutive dans l’année, l’ire des natifs de Gamba.
Il en est de même de la nouvelle décision portant sur une privation des mouvements des travailleurs après le boulot. Traditionnellement, les employés travaillant en rotation de 28 jours par mois sur les sites pétroliers, avaient la possibilité de se rendre en ville tous les soirs après le boulot.
« Ils disent maintenant qu’on attend 28 jours après, on peut sortir en ville ; donc on ne peut plus aller visiter même les enfants ou la famille, il faut attendre un mois pour se coiffer, c’est une décision très restrictive et inacceptable », a confié à Gabonactu.com dans un bref entretien téléphonique un travailleur de l’entreprise.
Le mouvement d’humeur pourrait altérer la production pétrolière si la situation perdure. Depuis lundi, « on ne fait pas le tour des champs, pour prélever la quantité d’huile, d’eau et de sable produits par les puits pétroliers». Ce manque de contrôle journalier pourrait entrainer des corrosions et donc l’inefficacité de la production.