Libreville – La confédération syndicale des agents de l’administration publique, parapublique et privée (Cosynap) a appelé vendredi, dans une déclaration faite à la maison des sourds-muets de Libreville, le Gouvernement et les partenaires sociaux, à une concertation urgente qui devrait aboutir à un contrat social ou à un pacte républicain.
Cette déclaration syndicale est consécutive à l’annonce unilatérale puis à l’application qualifiée par certains de brutale, des mesures prises par le gouvernement dans le but de relancer l’économie Gabonaise, malade.
Selon Joël Ondo Ella, président de cette formation syndicale, l’appropriation desdites mesures par la classe ouvrière se repose dans un esprit de partenariat, de confiance mutuelle, de consensus, voire de compromis, sur la base du respect des engagements et du contrat programme entre les parties.
Par ailleurs, la Cosynap et l’ensemble des syndicats qui la compose tiennent, « n’en déplaise à ceux qui veulent faire la politique d’Autruche en niant la réalité conjoncturelle et économique de notre pays, inviter les agents de l’administration publique à se défier du comportement déviant volontairement adopté par certains leaders syndicaux. Car la rue et les appels au soulèvement populaire ne sauraient conduire le Gabon à la mise en œuvre du Plan de relance économique et de prospérité partagée », a indiqué Joël Ondo Ella.
Cependant, la Cosynap soutient l’opération initiée par le Gouvernement et l’appelle d’ailleurs à user d’une plus grande rigueur dans l’organisation de cette opération, intégrant ainsi le respect des droits humains.
« Notre mission de défenseurs des droits des travailleurs et de gardien du temple de leurs intérêts commande à la Cosynap d’inviter l’ensemble des travailleurs à la lucidité et à se conformer aux exigences établies par les responsables administratifs, pour pouvoir justifier de la régularité de leur présence au poste de travail, entendu que cela n’est pas contraire aux textes réglementaires qui régissent l’agent », a déclaré Joel Ondo Ella.