Le président du Conseil national de la communication (CNC), Jean François Ndongou, s’est tour à tour rendu, le 7 mai 2014, à la Présidence de la République pour un échange avec le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, et à la Primature où il a devisé avec le Premier ministre, Daniel Ona Ondo.
A la Primature, le président du CNC, organe de régulation de la communication audiovisuelle et cinématographique au Gabon, nommé le 10 mars 2014, a échangé avec le chef du gouvernement sur le rôle de cette institution, le Code de la communication et la situation des entreprises de presse qui, selon Jean François Ndongou, nécessite un regard approfondi des pouvoirs publics.
En ce concerne le Code de la communication, le président du CNC reconnaît qu’il est dépassé et ne convient plus nécessairement aux évolutions qui se recensent dans ce métier, notamment avec la venue de l’internet de plus en plus utilisé. La nécessité de revisiter ce code afin de combler les insuffisances de plusieurs de ses composantes a été évoquée. Le Président du CNC a expliqué que réaménagement était du ressort du gouvernement qui devrait, ensuite, le soumettre au Parlement pour approbation.
Ce qui a fait dire à l’ancien ministre de l’Intérieur qu’il souhaiterait que le CNC reste dans ses missions qui consistent en particulier à la régulation. Il a cependant indiqué avoir quelques suggestions à faire au gouvernement à qui incombe la politique de la communication sur le territoire national.
Jean François Ndongou a également évoqué avec le Premier ministre le comportement de certains organes de presse, la situation des entreprises de presse qui devraient normalement respecter leur statut de véritables entreprises, avec une organisation bien déterminée. Le président du CNC estime qu’en l’état, rares sont celles qui peuvent se prévaloir de vraies sociétés de presse.
«Plusieurs sont préoccupées par des coûts trop élevés d’impression, conséquence de la non rentabilité de leurs investissements, si bien que leurs chiffres d’affaires ne couvrent pas les charges inhérentes à la productivité», note-t-on. Il faut donc améliorer le cadre où doivent exercer ces entreprises, mais également encadrer la profession pour que la liberté de presse s’exprime en toute responsabilité.
Pour le CNC, une véritable liberté doit être accompagnée de responsabilité. Ce d’autant plus qu’une certaine presse confond ses prérogatives en outrepassant les limites de son rôle.
A la présidence de la République, avec le président de la République, certaines de ces questions à l’instar de la révision du Code de la Communication en République gabonaise, dont l’un des principaux acquis pourraient être la dépénalisation des délits de presse et l’intégration de dispositions légales reconnaissant l’existence de la presse en ligne, devenue incontournable dans le pays, ont été abordées.
Cependant, à sa sortie, Jean François Ndongou s’est contenté de déclarer : «Je suis venu rencontrer le chef de l’Etat pour le remercier de la confiance placée en moi, en me nommant membre puis président du CNC».