Le long règne de la députée du canton Ngounié centre et le désarroi exprimé par une partie de la population, ont suscité des velléités parmi les ressortissants de cette circonscription de Mouila. Emmanuel Thierry Koumba, militant d’Union & Solidarité (US) de Moukougni-Iwangou entend faire barrage lors des prochaines législatives.
Les prochaines législatives s’annoncent tendues à Mouila, et particulièrement au canton Ngounié centre, où la députée sortante Albertine Maganga Moussavou ne ferait plus l’unanimité auprès des populations. A tort ou à raison, l’élue du Parti social-démocrate (PSD) est accusée de n’avoir pas tenu ses promesses et d’avoir causé «désolation et déception» chez les habitants du canton. Certains cadres originaires de la localité envisagent d’ailleurs de lui barrer le chemin lors de ces élections. C’est le cas d’Emmanuel Thierry Koumba (ETK), qui a récemment officialisé ses intentions.
Conseiller technique à la Haute autorité de la communication (HAC, ex-CNC), le président de l’association «Ensemble» représentera Union & Solidarité (US), le parti de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Il estime que quatre mandats, soit 20 ans à l’Assemblée nationale pour Albertine Maganga Moussavou, c’est trop. D’autant plus que pour lui, durant ces deux décennies, «une femme et une famille ont trahi des habitants aussi simples et faciles à vivre» que ceux du canton Ngounié centre.
Disant se porter candidat «en homme neuf et non redevable», le but du journaliste et universitaire est d’«arrêter 20 ans de souffrance endurée par (ses) parents». En effet, explique-t-il sur sa page Facebook, «pendant les 20 ans (4 mandats) de règne interminable d’Albertine Maganga Moussavou comme député de notre canton à l’Assemblée nationale, personne ne m’a vu exercer une quelconque opposition contre elle. Pas même que je me sois associé à elle pour conquérir des électeurs et continuer à abimer ce canton comme c’est le cas actuellement. A cause de ces dommages et pour que cela s’arrête, je suis donc candidat aux élections législatives prochaines en homme libre et déterminé».
Seulement, la tâche d’ETK ne risque pas de s’avérer facile. En 20 ans, Albertine Maganga Moussavou a su s’imposer dans la circonscription électorale qu’il convoite, au point de paraître pour certains habitants comme la «candidate naturelle» du canton. De même, le potentiel candidat d’US, dit déjà prévoir «les intrigues et les chausse-trappes dressées souvent sur le chemin de certains enfants du canton par d’autres paraissant plus puissants».