En séance de travail, le 7 mai 2014, le comité stratégique d’évaluation et de facilitation de l’exploitation du gisement de Mabounié a tablé sur l’avancement des travaux, sur le site, par la société Maboumine. Des travaux inhérents à la construction de l’usine-pilote qui seraient réalisés à 60%.
Situé à 40 kilomètres dans le sud-est de Lambaréné (province du Moyen-Ogooué), le gisement de Mabounié est, depuis janvier 2012, l’un des projets sur lesquels les autorités gabonaises accordent un regard des plus pointus. Ce du fait qu’on connaît le laxisme qui semble se dégager dans la conduite et le suivi d’un ensemble d’autres projets passés depuis plusieurs années aux oubliettes, on veut bien le croire, Maboumine c’est sérieux et le gouvernement y tient et veut y croire dur comme fer.
Et comme pour donner la preuve de cette attention particulière, le comité stratégique chargé de l’exploitation dudit gisement confié à la société Maboumine, une filiale de Comilog, multiplie les séances de travail depuis le lancement du projet. A cet effet, le mercredi 7 mai 2014, ce comité s’est réuni autour de Régis Immongault, ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, en vue d’évaluer l’avancement des travaux inhérents à la construction de l’usine-pilote qui, selon les membres du comité, sont réalisés à 60% à ce jour.
Ainsi, le permis n°G3-190 d’une superficie de 358,3 km2 serait à moitié prêt à l’exploitation. A en croire le groupe Eramet qui y travaille pour la mise au point d’un procédé hydrométallurgique spécifique, afin de valoriser au mieux les ressources localisées sur le site, il s’agira notamment d’exploiter sa richesse en niobium (utilisé pour les aciers et les superalliages), en terres rares (utilisées dans les voitures hybrides, les éoliennes, les catalyseurs pétroliers, etc.), en tantale (pour les composants électroniques) et en uranium.
L’usine-pilote dont les activités devraient démarrer de manière effective en 2016, n’en est pourtant qu’à l’étape du développement de l’ingénierie et autres études d’impact environnemental et social. Mais désormais les autorités gabonaises disent s’activer en coulisses pour qu’à l’heure de son démarrage, tout ou presque soit prêt. Pour ce faire, rapporte-t-on, des programmes de formation de jeunes Gabonais dans les domaines technologiques nécessaires sont déjà envisagés et des bourses à cet effet sont attribuées par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) depuis quelques mois.