Dans le cadre des travaux de terrassement et de viabilisation de ce site d’environ 120 hectares situé à Angondje, la Société nationale immobilière (SNI) avait sollicité l’intervention du Bureau Veritas aux fins d’opérer la vérification des factures présentées par EGCA, la société adjudicatrice du marché. Or, l’audit commandité par le nouveau directeur général de la SNI, Hermann Kamonomono, a mis en évidence des écarts importants entre les factures réglées et les travaux effectivement réalisés, pourtant certifiés conformes par le célèbre cabinet d’audit et de conseil.
L’ETAU se resserre plus que jamais autour des anciens gestionnaires des projets de construction de logements de la Société nationale immobilière (SNI). En effet, la nouvelle direction générale de la SNI est décidée à remettre de l’ordre dans la "maison" en examinant à la loupe tous les chantiers aujourd’hui à l’arrêt mais qui ont bénéficié d’importants financements de la part de l’Etat et de ses partenaires.
Après que les entreprises adjudicataires ont été sommées, la semaine dernière, au cours d’une réunion de confrontation, de rembourser la somme de 18 milliards de francs correspondant aux avances de démarrage dans le cadre du projet des 3 800 logements, le tour est revenu aux cabinets d’audits et de conseils de venir s’expliquer sur la certification de certains chantiers "douteux". C’est le cas notamment du Bureau Veritas que la Société nationale immobilière a décidé de traîner en justice.