Monsieur le ministre, comme vous le savez les Gabonais ont été un peu surpris par l’annonce des nouvelles mesures prises par le gouvernement. Que pouvez-vous nous dire sur l’opportunité de ces mesures ? Le gouvernement était-il obligé de les prendre ?
Ali Akbar Onanga Y'Obegue: Tout d’abord, je vous remercie de me donner l’opportunité de mieux éclairer nos compatriotes sur le sens des mesures annoncées par le gouvernement, lesquelles relèvent en partie, pour leur mise en œuvre, de la compétence du ministre de la Fonction publique que je suis. Comme vous le dites si bien, le Conseil des ministres en sa séance du 21 juin dernier a arrêté une série de mesures relatives à la réduction du train de vie de l’État. Cette décision faisait suite au rapport qui a été rendu par la Task force mise en place par le président de la République, SE Ali Bongo Ondimba, qui avait instruit des experts nationaux à l’effet de réfléchir sur la situation des finances publiques de notre pays en vue d’une meilleure exécution du PRE. Le constat fait par ces experts a révélé un déséquilibre important de nos finances publiques qui se présente sous la forme d’une diminution constante de l’investissement et d’un accroissement massif du déficit dont l’une des causes objectives est le poids énorme de notre masse salariale et de la dette publique qui absorbe la presque totalité de nos ressources propres. L’analyse a révélé qu’au cours de ces cinq dernières années, le budget de l’État se caractérise par une évolution anormale de la masse sa...