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Mesures d’austérité : Le service minimum de Jean Ping !
Publié le mardi 17 juillet 2018  |  Gaboneco
L`opposant,
© Autre presse par DR
L`opposant, Jean Ping
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En rupture de banc avec la scène publique depuis des mois, l’ancien candidat de l’opposition à la présidentielle de 2016, Jean Ping, est enfin sorti du bois la semaine dernière, alors que le débat de l’austérité gouvernementale empoisonne une société au bord de l’asphyxie. Et même s’il appelle les Gabonais à un sursaut patriotique pour chasser les imposteurs qui ont « conduit le pays à la ruine » du fait de la « mauvaise gouvernance », la voix du rival d’Ali Bongo Ondimba apparaît de plus en plus inaudible devant l’insouciance presque résignée de la population, mais aussi de la confusion dans les rangs des syndicats.

C’est un peu la réaction désespérée d’un homme qui est tombé en disgrâce, après le succès éphémère de la dernière présidentielle. Car le temps, la recherche effrénée des prébendes ainsi que les multiples trahisons dans l’écurie auront eu raison d’un opposant et pas n’importe lequel, Jean Ping, qui il y a deux ans en arrière, était encore adulé comme le messie d’un peuple et d’une nation perdus au milieu d’une gestion calamiteuse des dirigeants. Devenu tricard du fait des divisions et de l’abandon des « siens », qui hier, juraient encore par lui, l’ancien président de la commission de l’union africaine vit désormais ce qu’il est convenu d’appeler la clandestinité politique. C’est un bannissement.

Et c’est juste pour coller aux formalités d’usage qui veulent que les responsables politiques réagissent en pareille circonstance, que Jean Ping a tenté de briser le lourd silence jeudi dernier en disant tout le mal qu’il pense des mesures d’austérité adoptées dernièrement par le pouvoir. Un pouvoir qui, visiblement ne sait plus où donner de la tête pour faire face aux engagements démagogiques. Tout le contraire aurait été vu comme une volonté de cautionner la bêtise gouvernementale. C’est pour cela que l’opposant estime que « le combat n’est plus uniquement politique, il est devenu patriotique et interpelle chaque Gabonais à résister et à lutter inlassablement pour mettre fin à un régime qui a conduit le pays à la ruine ». Et cela à cause de la « mauvaise gouvernance politique et économique » de ceux qu’il qualifie d’"imposteurs" qui ont saccagé sans vergogne, l’économie du pays.

Un appel aphone
Seulement, la sortie aux allures de service minimum de Jean Ping, appelant la population à soutenir les syndicalistes affiliés à Dynamique unitaire, ne semble trouver d’échos favorables au regard du manque d’intérêt des travailleurs complètement résignés. Ajouté à cela, les dissensions dans les syndicats, notamment entre Dynamique unitaire de Jean Rémy Yama, qui incite les agents de l’Etat à faire barrage aux mesures gouvernementales, et le Bloc syndical de la première seconde d’Aminata Ondo, qui lui, sillonne le pays en guise de sensibilisation sur le bien fondé de ces mesures. Un syndicat porte-parole du gouvernement, selon l’accusation de ses pourfendeurs.

Dans ce contexte de confusion et de résignation presque généralisée, l’appel de Jean Ping apparaît comme une goutte d’eau dans la mer. Surtout pour un Jean Ping dont la voix émoussée semble avoir perdu sa résonnance de la présidentielle. Et devant cet échec de la parole et de la mobilisation de l’opposition, c’est le pouvoir qui fonce droit, mais aveuglement dans sa logique folle et brutale de redressement des finances publiques.

Leno KOLEBA
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