Libreville – Le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a présidé lundi un conseil interministériel pour analyser les réactions des partenaires sociaux et voir dans quelle mesure la communication gouvernementale pour faire accepter les mesures d’austérité devrait être intensifiée.
Pendant ce conclave, le chef du Gouvernement d’Ali Bongo Ondimba et les ministres présents ont fait l’évaluation de récentes mesures gouvernementales visant à assainir les finances publiques et analysé les réactions des différents syndicats et des partenaires économiques.
Les membres du gouvernement ont aussi débattu de la question de la mise en bons de caisse des agents publics.
Aucun compte-rendu n’a été rendu public à l’issue de ce conclave.
Le 21 juin dernier, le gouvernement a décidé unilatéralement de la mise place d’une batterie de mesures en vue d’assainir les finances de l’Etat.
Parmi elles et applicables dans l’immédiat, la réduction de la taille de l’équipe gouvernementale, la décote de 15% à 5% sur les revenus de plus de 650 000 FCFA, la réduction des cabinets présidentiel, ministériels et des institutions, l’audit de la masse salariale, l’interdiction de recrutement de la main d’œuvre non permanente, le gel des concours, des mises en stage, des titularisation, avancements et reclassements pour une durée de trois ans, etc.
Pour les partenaires sociaux, ces mesures sont austères et mortifères non seulement pour les agents publics, mais pour l’ensemble des Gabonais.
Depuis, jour après jours, des voix se lèvent contre leur application, y compris parmi les opposants alliés du pouvoir. Les partenaires sociaux ont même imputé la responsabilité de la crise dans laquelle sombre le Gabon au train de vie sardanapalesque des membres du Gouvernement et des responsables de certaines institutions.