Dans l’optique d’encadrer et d’avoir une idée claire de la distribution du pétrole lampant, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) a lancé, le vendredi 13 juillet dernier, une unité de contrôle itinérante des stations-service des communes de Libreville, Owendo et Akanda. Le lancement de cette opération devra permettre de recadrer de manière efficiente la subvention dont bénéficie ce produit pétrolier.
C’est en présence du président-directeur général de Petro Gabon, Jean-Baptiste Bikalou, du directeur général de Total Marketing Gabon, Edouard Bourdin et des représentants de Oil Libya et d’Engen, que le directeur général de la Caistab, Ismaël Ondias Souna a procédé au lancement des opérations de contrôle de la distribution et de la vente du pétrole lampant dans les réseaux des stations-service.
Cette opération fait suite aux irrégularités souvent constatées dans la distribution de ce produit pétrolier pourtant subventionné par l’Etat à hauteur de 5 milliards de Fcfa. Selon le responsable de la Caistab ce montant est aussi élevé du fait de «de la forte consommation des industriels dans les réseaux des stations-service bien qu’un pétrole dit industriel leur est destiné́». «D’autre part, il est constaté une pratique récurrente du frelatage et des détournements de destination sur ce produit», a-t-il relevé.
Ainsi, les objectifs visés par la mise en place de ces unités de controle est non seulement d’ajuster la subvention sur le pétrole lampant à son niveau réel, mais aussi de lutter contre les pratiques de fraude sur ce produit, soutenir l’Etat dans l’optimisation de la dépense et lutter contre les détournements du pétrole lampant vers certaines sociétés industrielles. «Au regard de la conjoncture économique défavorable actuelle, une mesure de contrôle de la distribution et de la vente de ce produit en milieu urbain s’avère nécessaire», a souligné Ismaël Ondias Souna.
Il faut noter que l’unité de contrôle aura pour missions d’assister au dépotage, jauger les cuves, relever les indexes des pompes des stations-service et calculer les pertes de péréquation et de stabilisation subies en cas de fraude avérée. La première phase de cette opération qui s’étalera sur huit mois, concernera les communes de Libreville, Akanda et Owendo, avant de toucher l’intérieur du pays.