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Radio Emergence : le blues de Dieudonné Zihou Zihou
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Gabon Review




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Accusé par les animateurs de donner une autre direction au budget alloué au fonctionnement de la Radio Emergence et de bloquer le processus de régularisation de leur situation administrative, Dieudonné Zihou Zihou ni tout en bloc. Le directeur des médias scolaires et des NTIC, pointe du doigt une campagne de dénigrement gratuite, malgré ses preuves de bonne foi quant à la bonne marche de la boîte.

Alors que le 13 avril 2014, des animateurs de la Radio Emergence, appelée «Radio scolaire Emergence» jusqu’en 2000, se plaignaient de supposées malversations au sommet de la structure, le principal accusé, Dieudonné Zihou Zihou, s’en est fermement défendu. Pour ce faire, le directeur des médias scolaires et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) a tenu à donner son point de vue de la situation qui prévaut depuis plusieurs semaines au sein de la Radio.

D’entrée de jeu, le directeur a regretté les accusations portées contre sa personne, malgré ses efforts à gérer au mieux cette structure publique qu’il connaît depuis des décennies. Des animateurs dont certains ont prouvé «à suffisance leur incapacité à reproduire un mot ou un nom normalement orthographié. D’où le fait qu’ils n’arrivent pas à produire des émissions nécessitant un effort intellectuel ou des recherches appropriées».

Si Zihou Zihou a le mot volontairement dur, c’est dit-il, parce qu’il se sent injustement accusé, presque «trahi» par «ces jeunes sur qui on comptait pour une exploitation saine (de la radio)», mais qui, dès leur intégration, «ont commencé à s’illustrer dans la recherche des publicités à leur propre compte auprès des commerçants et des écoles privées, puis dans l’arnaque des chefs d’établissements auprès desquels ils sollicitaient des interviews moyennant de cachets à leur appréciation».

«Pis encore, relève le directeur, la radio était transformée en milieu où se pratiquaient les orgies et la consommation de chanvre. Si bien que les administrations environnantes ne cessaient de s’en plaindre. Le 23 décembre 2009, le ministre Séraphin Moundounga, visitant pour la première fois la radio, a trouvé dans la salle des encadreurs, des jeunes filles en tenues légères qu’ils étaient prêts à entraîner dans une des boîtes de nuit avec lesquelles ils avaient établi des contrats que j’avais interrompu.»

Au sujet du matériel défectueux que les animateurs et techniciens de Radio Emergence disent attendre depuis de nombreuses années, Zihou Zihou a dit ne pas en être le responsable et raconte : «En 2008, suite à une mauvaise répartition des entrées publicitaires, une bagarre a éclaté (à la radio) et les mécontents ont cassé tout le matériel, y compris l’émetteur.

Ils sont allés jusqu’au cabinet du ministre Michel Menga proférer des injures à l’endroit de son directeur de cabinet. Encore une fois, ils ont montré leurs limites dans le respect des aînés et des autorités, mettant ainsi en exergue la non perfection de leur bonne éducation.»

Un «acte de vandalisme collectif» qui, rappelle Dieudonné Zihou Zihou, était à l’origine de la fermeture de la radio pendant quelques mois, et de son retour en 2009, en tant que responsable de celle-ci, avant de se résoudre à débarrasser la structure des «casseurs». «Ceux qui sont restés, sont ceux là qui sont revenus sur la pointe des pieds en se disculpant pour qu’ils soient maintenus. Depuis lors, ils font tout pour que d’autres jeunes n’intègrent pas la radio. Le cas d’Aubin Chango, grâce à qui le studio de production est redevenu opérationnel, et qu’ils ont traité de tous les noms d’oiseaux pour qu’il ne réintègre pas le groupe. Cependant, ils reçoivent volontiers leurs amis casseurs avec l’intention de les faire revenir», s’est-il plaint.

Enfin, sur la question de la non régularisation de la situation administrative des animateurs, interdit, Dieudonné Zihou Zihou a répondu : «Je suis surpris d’en devenir le responsable, alors qu’ils avaient confié leurs dossiers au directeur général sortant qui devait les transmettre à la Direction générale des Ressources humaines en vue de leur recrutement, quitte à moi de leur signer des attestations de présence au poste, ce qui fut fait.»

Et d’ajouter : «Il s’est d’ailleurs avéré que parmi ces dossiers, nombreux sont dans lesquels ne figure même pas le simple certificat d’études primaires, ni brevet d’études du premier cycle à pus forte raison un baccalauréat ! Vous comprendrez aisément que n’ayant même pas encore intégré notre administration, avec le simple statut de collaborateurs extérieurs, ils ne devraient pas fourrer leur nez dans son fonctionnement.»

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