L’axe Ndendé-Doussala, long de 48 km au sud du département de la Dola, se trouve dans un piteux état, poussant les populations du cru, visiblement en colère contre l’Etat, de vouloir boycotter les prochaines législatives.
Les populations impactées par la route chaotique partant de Ndendé vers Doussala, sont remontées contre le gouvernement. Elles se considèrent comme abandonnées par l’Etat, qui n’améliore pas leurs conditions d’existence, notamment celle de transport, depuis plusieurs années.
Le tronçon est jonché des cratères. Durant la saison de pluies, les bourbiers constituent le lot quotidien de quelques transporteurs téméraires qui s’y aventurent. Jadis fluide, la circulation devient difficile. Certains automobilistes sont contraints parfois de se frayer le chemin à travers la savane pour rallier les villages.
« La chance que nous avons eu c’est que le décès de notre parente s’est produit en saison sèche, nous ne l’aurions jamais inhumée sur la terre qui l’a vue naitre ; il nous a fallu louer un Canter pour le transport de la dépouille de Ndendé à Dilolo », a raconté dépité, un confrère parti pour un enterrement.
L’aménagement de l’axe Ndendé-Doussala rentre dans le cadre du projet d’intégration sous régionale initiée depuis 2013 par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Le projet englobe la construction de la route Ndendé-Doussala (Gabon) et Doussala vers Dolisie au Congo-Brazzaville.
La future route dite « transafricaine », longue de 225 km devait être financée par la Banque africaine de développement (BAD). Le Gabon est soumis à verser une côte part. Nonobstant la disponibilité des études déjà réalisées, le premier coup de pelle est toujours attendu depuis 5 ans.